jeudi 29 novembre 2007

Sakanaza à Shinsaibashi, Osaka

Trouver un bon restaurant d'inspiration française au Japon n'est - de ma propre expérience - pas toujours facile, d'autant moins quand on cherche un restaurant français et à petit budget. J'ai souvent été déçu lorsqu'on m'emmenait dans ces restaurants, c'est souvent très cher, les produits sont généralement bons, mais la manière de les préparer manque souvent de talent, et encore, ça c'est quand on ne vous apporte pas des pizza qui font la taille d'une soucoupe de tasse à expresso à prix d'or... Alors bien sûr, on ne vient pas au Japon pour manger français, mais parfois on a envie de mener des amis japonais partager une bonne table. Et puis pourquoi pas d'ailleurs...




Eh bien, j'ai trouvé à Osaka ce restaurant qui ne se prétend pas français, porte un nom japonais, mais cuisine entre autre des produits français avec le petit truc qui fait qu'on ressort avec la sensation d'avoir vécu une expérience.



Sakanaza, c'est dans le quartier de Shinsaibashi, pas très visible, au premier étage (2F) d'un bâtiment assez banal (Katie's). Autrement dit, il faut connaître pour y aller, d'autant que sans réservation il ne faut pas espérer y trouver place (en réservant le jour même, en semaine, c'est aussi aléatoire).



Le restaurant est tout petit : un comptoir où on peut s'attabler, quelques tables en face, l'ambiance est relaxante. Les cuisines sont ouvertes, et c'est un régal. Si vous n'êtes pas très nombreux, et que c'est possible, demandez à prendre place au comptoir, c'est un magnifique spectacle. Concentration inébranlable, gestes d'une précision redoutable, techniques parfaitement maîtrisées. C'est juste beau. Quand en plus on se rend compte que lors d'un service aucune assiette ne sort de la cuisine identique à une autre, dans sa présentation, mais aussi dans son contenu, et que toutes donnent infiniment envie, on passe un délicieux moment.



Les desserts sont tout aussi beaux et bon que le reste, et pourtant, ce n'est jamais acquis au Japon, les desserts.



Le midi, les menus commencent à un peu plus de 2000 yens, entrée, plat, dessert ; le soir, compter dans les 8000 yens. Et c'est un autre cadeau que ce prix de menu le midi !

Sakanaza Maeda
Tél : 06 6245 5717
Adresse : 〒542-0083 大阪府大阪市中央区東心斎橋1-19-19 KATIE'S(ケイティーズ)心斎橋2F
Site Web [JP] : r.gnavi.co.jp/k209300
Plan : google maps

mardi 27 novembre 2007

Reflexions on Mt Fuji


Chaque fois que dans le Shinkansen je passe
Le point d'où je devrais le voir, le Fuji
Se dérobe. Longtemps j'ai cru que surgi
De la pluie ou brume et la pollution crasse

Il daignerait, pour moi, lecteur du Genji,
Moi, du Manyôshu, si chargé de sa grâce,
Il daignerait, dis-je, dévoiler sa face
Chère aux poètes, son ice-cream cône blanc pur. J'y

Crus. Aujourd'hui, hélas (oh ! Cela me coûte
De l'avouer, mais je vous dois, âpre, toute
La vérité) je soupçonne que le grand

Fuji n'existe pas, ou plus ; qu'il s'est peut-être
Volcan inverse, renfoui en terre tant
Ce monde l'a blessé qu'il ne veut plus connaître

Shinkansen, 3 octobre 2000

CHURCHILL 40 ET AUTRES SONNETS DE VOYAGE 2000-2003, p. 124, Jacques Roubaud, éditions Gallimard, 2004.

Et merci à Arno pour son Mont Fuji crépusculaire, aperçu un dimanche 25 novembre 2007.

lundi 26 novembre 2007

Si loin...si proche

D'innombrables et inénarrables articles, commentaires, reportages (j'en passe et des meilleurs) nous présentent les Japonais comme d'exotiques excentriques, tantôt ultra coincés, tantôt super extravertis (voire totalement pervers) et la plupart du temps mystérieux, insondables, incompréhensibles. En 2 mots : TROP différents. C'est la bonne vieille rengaine entre les peuples du "on ne peut pas les comprendre" et vice versa. Il faut dire que ce n'est pas nouveau, les orientalistes du XIXe siècle qui mettaient plus au moins dans le même panier : l'Afrique du Nord, le Moyen Orient et l'Orient tout court ont marqué de leur empreinte lourde d'a priori et pataude les esprits les plus éclairés (ou les plus mal éclairés). Nous avons entre autres images d'Epinal hérité de la vision de la petite mousmée (du japonais musume, jeune fille) qui évoque un mélange d'innocence et de perversion gansée de velours pourpre...Mais revenons à nos Japonais. C'est vrai qu'ils ont des "particularismes", des traditions (religieuses, culturelles...), des caractéristiques propres aux peuples insulaires...etc, etc. Mais ils nous ressemblent fondamentalement. Ils partagent avec nous le même sens du tragique. Ils se demandent comme nous ce qu'ils font sur cette belle planète Terre. Ils sont 127 millions de fois plus proches de nous que tout ce que les clichés peuvent laisser penser. Encore faut-il avoir envie de s'en rendre compte. Enfin c'est mon humble avis.

mardi 20 novembre 2007

10 ans d'une vénérable institution

Oui, déjà 10 ans que la Maison de la culture du Japon à Paris, MCJP, a été inaugurée. On la préférerait parfois plus ouverte (notamment sur la culture pop et contemporaine) mais cette institution reste néanmoins une belle porte d'entrée sur la culture, avec un grand C, japonaise !
www.mcjp.asso.fr/index.html

lundi 19 novembre 2007

Un bain...de Beaujolais nouveau


Un des plus grands onsen d'Hakone, le Yunessun proposaient des bains au café, au saké, au thé vert et au vin ! Ils ont frappé fort l'opinion en déversant jeudi dernier du Beaujolais nouveau dans leur bassin...Voilà un sain recyclage de notre noble breuvage marketing !
Plus d'info sur :
www.yunessun.com/english/yunessun.html

lundi 5 novembre 2007

TOTO NORENKAI, tous les délices d'Edo (1600-1868)

TOTO, c'est à la fois Tokyo, l'époque Edo et l'époque contemporaine. NOREN, ce sont les morceaux de tissus colorés que l'on trouve à l'entrée des magasins et restaurants traditionnels au Japon. Et KAI, c'est un club, une association.
TOTO NORENKAI, c'est donc une associations regroupant 53 commerces tokyoïtes : ils existent tous depuis plus de 100 ans, ils présentent tous des produits traditionnels (saké, éventails, lacques, papier...). Toute la liste détaillée sur www.norenkai.net/english/index.html

Plongez dans les délices d'Edo.

dimanche 4 novembre 2007

+ 50 % de pouvoir d'achat en 3 ans !

Dès qu'on commence à parler d'un séjour au Japon, une question qui nous est souvent posée (ou une objection qui nous est souvent opposée) est bien sûr le coût d'un voyage au Japon. Le Japon est un pays développé, les coûts sont ceux que l'on rencontre grosso modo quand on voyage en Europe avec des spécificités (transport relativement chers, mais le JR railpass existe... ; restaurants relativement bon marché par rapport à Paris ou Londres...etc, etc...). Ce qu'il faut bien avoir en tête c'est qu'en 3 ans seulement, le yen est passé de 100 yens pour 1 euro à 150 yens pour 1 euro. Soit 50% de pouvoir d'achat en plus pour les ressortissants de la zone euro. Voyageur hésitant, ne serait-ce pas le moment venu de se lancer ??

Echanges touristiques France-Japon

Voici quelques données qui illustrent l'intérêt des Français pour le Japon et aussi un relatif retard par rapport au potentiel d'accueil et d'attrait de ce beau pays.
118 000 voyageurs Français au Japon (en 2006) contre 600 000 Japonais qui viennent visiter la France. Un objectif raisonnable serait de 300 000 visiteurs français au Japon soit 3 fois plus qu'à l'heure actuelle !
Parmi les 118 000 visiteurs : 40 % sont des voyageurs d'affaires ; 10 % des étudiants ; et 50 % des touristes.
Autres données intéressantes toujours en 2006 : 69 000 personnes ont visité la Maison de la culture du Japon, quai Branly à Paris et 60 000 autres personnes se sont rendues à Japan expo.
Enfin, sur 600 films japonais produits en 2006, seulement 5 d'entre eux ont été distribués en France !
Bref, on peut encore largement progresser dans la diffusion de la culture contemporaine japonaise. Et dans nos échanges touristiques.

Bon voyage !