vendredi 28 décembre 2007

Jésus est Japonais

Seulement un petit pourcent de Japonais sont chrétiens. Selon une légende locale du Nord de Honshu près d'Aomori, cela n'aurait pas empêché l'ami Jésus de trouver refuge au Japon ! On peut même y voir sa tombe dans le village de Shingo et...y rencontrer son descendant, un fermier du cru. Pour la petite histoire, c'est le frère de Jésus qui serait mort sous Ponce Pilate.
La tombe fait l'objet de nombreuses visites internationales et est entourée de rituels et d'un festival (Cf. photo provenant de BBC international).
Le Jésus japonais vient donc compléter la liste des Jésus blonds, bruns, de peau noire, mexicain...etc, etc et offre au petit village qui abrite sa tombe un peu de notoriété et un brin de la manne touristique.
Encore une preuve de l'étonnante faculté d'assimilation du peuple japonais ?

Un beau film sur une île quasi déserte...

"Il faut suivre sa pente mais en la remontant" disait Gide. C'est cette citation qui m'est venue à l'esprit en regardant ce film magnifique où l'on suit les efforts démesurés d'une petite famille qui tente de cultiver des arpents d'une terre aride et escarpée. Les paysages sont saisissants, la petite île où cette famille est seule à vivre est située dans la Mer intérieure, Setonaikai, entre Honshû et Shikoku. On assiste donc à la survie au quotidien des parents et de leurs 2 petits garçons. Tous les jours il faut aller chercher l'eau dans l'île voisine et remonter à dos d'homme les lourds seaux remplis à ras bord sans glisser sur la sente étroite et pentue qui mène à la maison de bois et aux champs situés encore plus hauts.
Le noir et blanc, l'absence de dialogue, et le caractère répétitif de l'action pourraient en refroidir plus d'un ; mais la beauté des images et la force toute simple de l'histoire ont un caractère fascinant qui fait qu'à aucun moment on ne s'ennuie. La musique qui revient comme les saisons, comme les actes du quotidien est très belle également.
Autre référence qui m'est venue, c'est celle de Sisyphe condamné à rouler son rocher tout en haut d'une colline et à recommencer indéfiniment...Sisyphe qui a déjoué la mort elle-même, Sisyphe qui comme le soleil ou la marée marque un cycle naturel entre les nuits froides et les matins éclatants, Sisyphe, symbole, enfin, de l'absurde.
Et puis ça m'a vraiment donné envie de faire un tour dans la Setonaikai au printemps !

Pour finir précisons que ce film de Kaneto Shindô date de 1961.
A noter dans vos indispensable : la réédition dans la collection "Les introuvables" de Wild Side Video (image de la jaquette ci-dessus) http://www.wildside.fr/video/fiche.php?id=86

dimanche 16 décembre 2007

Des robots à la cantine

C'est peut-être une passion que Japonais et Français partagent : celle des robots. Humanoïde, de compagnie, pratique, ludique, simple prothèse, hybride, avec IE (intelligence artificielle) ou mécaniquement programmé, robot animal de compagnie, machines automatiques de service à chaque coin de rue...les robots sont partout et même à la cantine comme le prouve cette photo parue dans le journal Le Monde, source AFP / HO.

Si vous avez des clichés de robots japonais à partager, n'hésitez pas à nous en faire part.