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mercredi 30 août 2023

Contre-culture, underground et littérature japonaise - un article pour Paris Librairies

 J’ai écrit ce texte original pour les libraires de proximité de Paris Librairies : " Contre-culture, underground et littérature japonaise ".

Il s'accompagne d'une bibliographie de plus de 40 conseils de lecture en relation avec le thème 🇯🇵

À lire ici 👉 article Japon, contreculture et littérature

Bonnes lectures !

Merci beaucoup à Stéphane du Mesnildot 🙏



vendredi 29 janvier 2021

ROBOTO - un morceau électro

Bonjour, 

J'ai toujours rêvé d'écrire une chanson. Voici un premier essai : Roboto. On connaît la passion des Japonais pour les robots...

Années 2000. Au moment où les robots deviennent de plus en plus humains, on observe que les humains se comportent de plus en plus comme des robots. 

Du Japon à l'Europe, frères robots, frères humains : unissez-vous pour reconquérir votre liberté !

 "Le robot-amant sera un produit véritablement révolutionnaire. À la différence d'un être humain normal, peu importe la manière dont vous le traitez, aussi rude soit-elle, il ne s'en formalisera pas. Et quand vous n'en aurez plus besoin, vous pourrez facilement vous en débarrasser. Ah ! N'est-ce pas fantastique ?" 

Source : série japonaise "Zettai Kareshi", 2008. 


« Deru kugi wa utareru » (出る杭は打たれる) une expression japonaise qui signifie le clou qui dépasse appelle le marteau. Cette phrase est une bonne illustration de la société nippone traditionnelle qui préfère la conformité et l'harmonie sociale à l'indépendance et à l'expression individuelle. 

Source : www.japoninfos.com


Paroles et textes de la chanson, voix : François-Xavier ROBERT

Création de la mélodie et mise en musique par : Julien HAURANT

mardi 29 décembre 2020

Séries japonaises : mon TOP 15 des dorama

D'habitude, je saute sur les films de cinéma japonais distribués en France, et visibles dans les salles d'art et essai ou lors de festivals. Mais l'année 2020 m'a amené à me pencher sur les séries japonaises : les dorama - drama (même si les Japonais emploient de plus en plus le mot "shilizu" - series).

Première qualité, les bons dorama sont courts (une dizaine d'épisodes de 50 min environ) et ne se développent généralement que sur une seule et unique saison, quel que soit leur succès public.

Deuxième qualité, quand on ne peut pas voyager au Japon, les dorama nous plongent dans un univers quotidien, sans grand artifice de mise en scène, avec des scènes de repas souvent alléchantes. 

Ils convoquent aussi un peu de l'état d'esprit des Japonais. J'ai remarqué, par exemple, qu'un ressort des nombreuses séries semblait être la frustration (kuyashii, kuyashisa), ce terme revenant régulièrement dans les séries visionnées. En fait, le terme fait référence au sentiment de colère ou de découragement que l'on ressent lors d'un échec, d'une défaite ou d'une humiliation.

Autre constat, les dorama ont souvent lieu dans un contexte d'études supérieures (un peu comme les teen movies ou campus movies américains) et sont également souvent adaptés de manga. Ce dernier point expliquant sans doute le premier...Je ne me suis pas intéressé aux dorama historiques qui pour la plupart idéalisent ou mythifient la vie des samouraïs. 

Enfin si la tragédie, le mélodrame, et l'humour dominent le genre, le suspens et l'action (et même la chronique sociale) ne sont pas totalement absents. 

Rendons à César ce qui lui appartient. Aujourd'hui, tout le monde se passionne pour les séries coréennes dont le modèle est bien né au Japon. Elles semblent juste avoir enflé au passage en franchissant le détroit de Tsushima, avec deux fois plus d'épisodes en moyenne et des durées à l'épisode qui passe allègrement les 60 minutes. Attitude pleine de prétention ? :)

Il existe quantité de série japonaises, je vais donc vous guider en vous proposant mon TOP 15 des drama japonais


1) Going my home : retrouver le père, avec l'aide des lutins de la forêt... 

Bon, j'avoue. Kore Eda Hirokazu est l'un de mes réalisateurs japonais préférés donc quand j'ai découvert qu'il avait, en plus de son activité de documentariste et de cinéaste, créé une série télé : je me suis jeté dessus. 

On retrouve, dans sa série, toute l'acuité du regard du cinéaste sur la société japonaise, son don particulier pour filmer les histoires de famille et sa poésie douce.

Ici cette dernière est légèrement teintée de fantastique. Un fantastique du quotidien, à la Haruki Murakami, où la réalité dévie juste un tout petit peu vers le monde des elfes et des songes...pour mieux nous raccrocher à la vie au final.

Une jolie découverte à voir en famille ou tout seul bien installé dans son lit.


2) Kino nani tabeta? (Qu'as-tu mangé hier ?) : l'amour se réchauffe au creux des marmites et dans l'odeur exquise des bons petits plats mijotés à la maison

On suit la vie d'un couple gay : un avocat doué en cuisine qui travaille dans un petit cabinet de juristes à Tokyo, et son mec qui, lui, est un coiffeur, doux rêveur et sympathique. 

L'avocat nous donne dans chaque épisode une ou deux recettes qu'il a lui-même affinées ou qu'il a héritées de sa mère, fine cuisinière également. J'ai essayé sa recette de minestrone : délicieux ! 

C'est suffisamment rare pour une série japonaise de mettre en avant un couple gay pour souligner le bel effort. La société japonaise est très tolérante vis-à-vis de l'homosexualité...du moment où on n'en parle pas et qu'aucun membre de votre famille ne soit homo. Je schématise ; mais c'est un peu ça quand même. 

Donc bravo à cette série et bravo pour toutes ces succulentes recettes.


La série Trente ans de virginité peuvent faire de vous un sorcier?! adaptée d'un Boys-Love Manga est aussi intéressante. Complètement décalée comme son nom l'indique... 


J'ajoute le film de Rikiya Imaizumi, qui réalise des longs métrages toujours très sensibles : His. Une histoire d'amour entre deux jeunes hommes qui évitent beaucoup de clichés... 


3) et 4) My boss, my hero : les yakuzas au grand cœur nous font rire

Cette série est assez débile (comme beaucoup de séries japonaises - il faut bien le reconnaître) mais tellement drôle ! 

Le héros, un jeune chef yakuza bagarreur et inculte, doit...reprendre des études. Cela donne lieu à de nombreuses situations cocasses et je pense que l'acteur principal, l'excellent Tomoya Nagase, doté d'un très beau visage mais qu'il sait faire grimacer peut-être encore mieux qu'un Louis de Funès, insuffle cette énergie comique qui m'a beaucoup plu surtout dans les premiers épisodes. 

À noter aussi la chanson du générique, Sorafune, interprétée par le groupe Tokio qui est vraiment réussie et entraînante. 

Chaque série produite par les chaînes de TV propose ainsi une chanson titre.

Dans le même genre mais au féminin cette fois-ci, il y a aussi le dorama : GOKUSEN.

Ici, c'est l'héroïne jeune professeure de mathématiques qui est issue d'une famille de yakuza.

Elle doit prendre en charge une classe d'adorables cas sociaux qui vont trouver une interlocutrice à leur hauteur.

C'est moins réussi que My boss, my hero à mon avis ; mais c'est comme une variation sur un thème similaire.


5) Hanzawa Naoki : méfiez-vous du banquier qui dort

Avec le thème suivant : un banquier qui veut arriver au top de la hiérarchie...c'était pas gagné. Quoi de plus ennuyeux qu'une histoire de banquier ?

Mais l'intérêt de la série réside dans l'opposition entre d'une part le groupe des banquiers véreux et des grands patrons cupides, confrontés d'autre part à celui des banquiers qui veulent vraiment aider à développer le pays et des petits patrons amoureux du travail bien fait.

On voit bien, dans le dorama, ce trait très japonais du travail de qualité où l'on peut passer toute sa vie à améliorer la résistance et la forme d'une vis et d'un boulon.

Adapté du manga :


6) Nodame cantabile : le jeune chef psychorigide et la pianiste inspirée, faignasse et...benête

On est ici dans le registre de la pure comédie avec un jeu outrancier et potache à souhait. 

Mais quel bonheur d'écouter autant de musique classique dans une série ! Et de donner le goût de cette musique. 


7) Hibana sparks : la vie de bohème des comédiens japonais

Netflix m'agace. Ce qui m'agace chez Netflix, comme chez d'autres GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple et consorts), c'est cette volonté hégémonique de tout exploser, tout maîtriser, de détruire toute la concurrence, d'imposer son modèle, ses contenus, son mode de distribution...Bref, je pense que les salles de cinéma sont indispensables à la création et aussi à l'expérience de visionnage des films et qu'aucune société aussi douée soit-elle ne devrait prétendre à devenir le maître du monde (surtout quand on s'affranchit des règles fiscales et qu'on ne joue pas à armes égales).
Cela étant dit, revenons à nos moutons.

Cette série est intéressante car elle se penche sur un genre typiquement japonais de one-man-show ou standing comedy : le manzai. Contrairement au style occidental où l'acteur est seul en scène, il s'agit ici de duo comique, un peu à la Laurel et Hardy, mais avec un fort accent mis sur les dialogues, la langue, les jeux de mots...

On suit ici les tribulations de deux jeunes acteurs dans le Japon d'aujourd'hui. Le style manzai n'est plus aussi populaire qu'avant. Accrochez-vous les petits gars !


8) Tokyo Tarareba Girls : ratiocination et procrastination entre copines

Un jour mon prince viendra...
Ou pas !

Le message de la série, c'est : prends ta vie en main sans négliger la belle sororité avec tes meilleures copines.

Un trio tokyoïte de chic et de choc nous entraîne dans ses aventures. J'aime beaucoup le fait qu'elles se retrouvent tout le temps dans l'izakaya (bistrot à la japonaise) du père d'une des filles, autour d'une bière, à refaire le monde à grands coups de "tarareba" que l'on peut traduire par : si seulement, avec des si, ce qui est fait est fait...


Le manga vient de paraître en France aux éditions Le lézard noir.


8) Zettai kareshi - Absolute boyfriend : l'amour au temps des humanoïdes

On connaît le goût des Japonais pour les robots, les costumes, les fétiches en général...Et si un savant de génie, mais un peu allumé quand même, imaginait l'amant idéal, l'amoureux qui comblerait tous vos désirs à la fois émotionnels et physiques.

C'est la bonne idée de départ de cette série : le robot humanoïde amant parfait. C'est un spécimen, il est en mode test...On va voir ce qui va se passer.

Comme souvent dans les séries en général, et les drama japonais en particulier, le scénario part en sucette à environ la moitié du parcours. Mais c'est quand même sympa à découvrir !


9) Orange days : et si on créait une fraternité ?

Une comédie de campus avec un petit truc en plus : la langue des signes.

Le personnage féminin principal est en effet atteint de surdité. Violoniste accomplie, elle a perdu toute confiance en elle après avoir développé la maladie.


Il faudra tous les efforts du charmant Satoshi Tsumabuki (et de leurs amis) pour reprendre courage.


10) Water boys : pour admirer les maillots de bain les plus ajustés au monde !

Des garçons veulent monter un groupe de natation synchronisée. Allez, bon courage !
Comme dans le film français de Gilles Lellouche, Le Grand Bain, avec Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde et Philippe Katerine, ou dans le film britannique The Full Monty, c'est le côté "loosers magnifiques dépassés par un objectif à la fois bizarre et plus grand qu'eux" qui fonctionne. Et rassurez-vous, ça finit bien.

11) One liter of tears : ça va faire pleurer dans les chaumières !

Un litre de larmes, c'est à peu près ce que chaque spectateur doit verser en regardant cette série. 
Une jeune fille gentille, dynamique, moteur dans sa famille comme dans son équipe de basketball féminin, est atteinte d'une maladie neurologique dégénérative qui va lui ôter peu à peu toutes ses facultés. Je ne "spoil" rien, ni ne divulgache rien en écrivant cela car cette maladie, au nom aussi imprononçable en japonais qu'en français, est évoquée dès le tout premier épisode. 


Cela finit mal mais on a le plaisir au passage de découvrir le jeune Ryō Nishikido (chanteur de J-pop, acteur, modèle) dont c'était l'un des premiers rôles (ou presque).

J'ai beaucoup pleuré.



12) Midnight diner : TOKYO STORIES,
petites conversations entre amis accoudés sur le bar du patron

Une autre série proposée par le grand arrogant suprême (tout le monde aura reconnu Netflix). C'est sympa parce qu'on n'y parle de bouffe et de gros sentiments.

On découvre aussi cette culture si typique du Japon populaire, les bars de comptoirs ou mini bars, tenus par un homme seul, mais le plus souvent par une femme seule, la mama-san.

Ici c'est un homme qui accueille les clients tard le soir et les réconforte avec ses bons petits plats...qui ne figurent sur aucune carte. Le plat du jour s'efface devant les soucis et les envies de chacun.


13) BG - Personal Body Guard : les gentils gardes du corps contre les méchants flics qui se la jouent

Une série d'action populaire avec en héros un ancien membre du groupe de talento SMAP (boys band à la japonaise), un des modèles du genre, qui joue les gros bras : j'ai nommé Takuya Kimura (ou Kimutaku pour les intimes). C'est divertissant et plutôt bien ficelé.



14) Followers : réussir à émerger à l'ère d'Instagram

Encore une série N...x, la dernière promis. Elle aborde le sujet de la réputation numérique. Les jeunes et moins jeunes sont rivés sur leur nombre d'abonnés Instagram ou Facebook. surtout quand on travail dans la mode, le théâtre ou l'art au 21e siècle.

Cela pourrait paraître banal ou cliché (et ça l'est à maints égards) mais la série fonctionne à mon avis car elle s'intéresse aux destins de 6 femmes : 3 de l'ancienne génération qui ont brillamment réussi (une photographe, une cheffe d'entreprise et une agent de stars) et de 3 jeunes femmes (une star de la chanson J-Pop, une autre voulant percer dans le théâtre ou le cinéma et une dernière créant des toiles très personnelles).

Une belle histoire magnifiée par des plans superbes de Tokyo, la nuit.

15) Unnatural : les médecins légistes mènent l'enquête


Si l'on en croit la série (mais je ne me suis pas documenté sur le sujet), il y aurait un problème avec la médecine légale au Japon. Peu de professionnels veulent embrasser cette voie, il y aurait embouteillage, pas assez de médecins spécialisés et donc un grand nombre de cas irrésolus ou tout simplement non traités, faute de temps et de moyen.

Ici, on suit donc les enquêtes menées par une agence indépendante qui aident la police sans être rattachée directement à cette dernière. La médecin en chef est une femme donc beau message aussi pour les filles mieux valorisées que les hommes dans cette série. C'est suffisamment rare pour être noté.



Creative Commons     License
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

dimanche 22 mai 2011

Enka, la nostalgie du village natal au Japon

C'est un très bel article de Philippe Pons paru dans l'édition du 21.05.11 du Monde :

"Lorsque, à la fin d'un récent récital à Tokyo, le ténor Placido Domingo entonna en japonais pour le final des rappels, Furusato, (le "vieux village") en hommage aux sinistrés du tsunami du 11 mars, ce fut une ovation, et toute la salle reprit en chœur les paroles de cette chanson du début du XXe siècle, connue de tous les petits Japonais, qui évoque le pays de l'enfance...Furusato est l'un des grands thèmes de la chanson populaire japonaise du genre enka...Les enka chantent surtout la douleur de l'absence, de la perte, du manque, le souvenir et la nostalgie, mais aussi l'endurance à vivre avec sa peine..."

Lire la totalité de l'article de Philippe Pons sur le site du Monde

vendredi 31 décembre 2010

Toki o kakeru shôjo - La traversée du temps

Toki o kakeru shôjo, "la fille qui remonte le temps", traduit en français par La traversée du temps est un roman publié vers 1966 sous forme de feuilleton dans une revue pour la jeunesse.
Il a connu depuis de nombreuses adaptations : 2 films pour le cinéma, autant pour la télé, un manga.
Et un animé (dessin animé japonais) qui est peut-être la meilleure de toutes adaptations. La morale : l'adolescence, c'est l'heure de choix de vie importants et le fait de pouvoir bondir dans le passé ne facilite pas ces choix ! Ça paraît un peu idiot dit comme ça mais l'animé a beaucoup de charme. En voici un extrait :

mardi 16 février 2010

GOSSE DE PEINTRE - BEAT TAKESHI KITANO

GOSSE DE PEINTRE - BEAT TAKESHI KITANO
à la Fondation Cartier pour l’art contemporain - Paris, du 11 mars au 12 sept. 2010.
Beat Takeshi Kitano, 2010 (daruma)
© Office Kitano Inc. Photo André Morin
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010

Informations provenant du communiqué de presse de la Fondation Cartier pour l’art contemporain (avec tous mes remerciements. J'écrirai mon propre texte après avoir visité l'expo, bien sûr !) :

« Avec cette exposition, j’ai sans doute voulu amener une autre définition au mot « art », qui soit moins officielle, moins conventionnelle, moins snob, plus ordinaire. »
Beat Takeshi Kitano

C’est avec plaisir, humour et sérieux que Beat Takeshi Kitano s’est lancé dans Gosse de peintre, un projet singulier qui s’installe avec finesse et impertinence dans le monde de l’enfance. Inventée de toutes pièces par Beat Takeshi Kitano pour la Fondation Cartier pour l’art
contemporain, l’exposition Gosse de peintre, est présentée du 11 mars au 12 septembre
2010. Avec des peintures, des vidéos, mais aussi des objets insolites, des décors, des machines fantasques et sensationnelles, Beat Takeshi Kitano conduit le visiteur de surprise en gag, de jeu en leçon de chose, se moquant de l’art contemporain, s’amusant avec l’histoire et les sciences et
se jouant des clichés associés à son pays.
Un personnage hors du commun Cinéaste, acteur, animateur d’émissions télévisées, comique, peintre, écrivain, Takeshi Kitano, aussi connu sous le nom de Beat Takeshi, est un personnage hors du commun. S’il est célèbre dans le monde entier pour ses films, il jouit au Japon d’une popularité sans égale en tant que comique et homme de télévision.
Curieux de tout, passionné par la connaissance et sa transmission, il change de domaine et de vocabulaire avec autant d’aisance que de sérieux, passant de la violence à la comédie et de l’outrance à la retenue.

Beat Takeshi Kitano, 2009
Acrylique sur toile, 91 x 117 cm © Office Kitano Inc.
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010
L’invitation de la Fondation Cartier

Si cette personnalité toujours en mouvement trouve son inspiration en toutes choses, deux motifs semblent particulièrement marquer son oeuvre : sa fascination teintée de nostalgie pour
le monde de l’enfance et son rapport à l’image, fondamental pour sa démarche créative et qui s’illustre par une production prolifique de peintures, souvent présentées dans ses films.
Réfractaire à l’idée d’institutionnaliser cette production artistique, qu’il considère avant tout comme une pratique personnelle, Kitano n’avait jusqu’à présent jamais répondu aux diverses sollicitations de musées à exposer son travail. S’il a accepté l’invitation de la Fondation
Cartier, c’est suite à la rencontre avec son directeur, Hervé Chandès, et à leurs nombreux échanges au cours desquels est née l’idée d’une exposition s’adressant aux enfants, conçue à elle seule comme une gigantesque installation.

L’exposition

En créant Gosse de peintre, un projet kaléidoscopique dont la dimension autobiographique est évidente, Beat Takeshi Kitano prend à contre-pied les principes mêmes de l’exposition. Invitant
les visiteurs à interagir et participer, il transforme le musée en parc d’attractions dans lequel il fait entrer tous les mondes de Beat Takeshi Kitano. La culture populaire et la réflexion scientifique, l’imaginaire, la satire, la tradition, la pédagogie, le beau et le kitsch s’y côtoient en un ensemble à la fois hétéroclite et complémentaire.
Dessin préparatoire de l’exposition © Office Kitano Inc.
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010

Attractions

Au fil d’un parcours semé d’étranges images, d’ateliers et de leçons de choses, de jeux et de gags, il entraîne le visiteur dans un univers aussi joyeux que riche et complexe. Son exposition permet de découvrir sa théorie sur la disparition des dinosaures, des exercices mathématiques, des métaphores scientifiques ou encore des documents et plans secrets de l’armée impériale japonaise. Des poissons transgéniques déjà garnis de délicieux sushi y croisent des chimères et animaux imaginaires tandis qu’un criminel récalcitrant échappe à la pendaison – clin d’oeil grinçant au fait que la peine capitale existe encore au Japon. Véritable « usine à gaz », une gigantesque machine à coudre tourne à grand bruit pour confectionner un ruban dérisoire, se faisant ainsi la métaphore ironique de l’art contemporain. Le visiteur passe d’une attraction foraine à l’autre, du stand de gaufres au cabinet de curiosité sans oublier le théâtre de marionnettes, avant d’aller s’exercer à la peinture à travers des ateliers pour petits et grands.

Tama-Jii (esprit du Bien), photo André Morin © Office Kitano Inc.
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010

Peintures

L’exposition Gosse de peintre présente aussi pour la première fois un large ensemble de peintures de Beat Takeshi Kitano. Prolifique dans sa production, Kitano se considère néanmoins comme un peintre du dimanche. Figuratifs, voire narratifs, ses tableaux récents – dont certains ont été produits pour l’exposition – semblent exploser de couleurs et ne sont pas sans rappeler l’art naïf. Durant sa convalescence suite à l’accident de moto qui faillit lui coûter la vie, Beat Takeshi Kitano a peint et réalisé notamment en 1996 une série de peintures troublantes représentant des créatures hybrides entre animaux et fleurs, qui sont présentées dans son film Hana-bi. Ces tableaux sont exposés avec un ensemble de vases qui s’inspirent de ces êtres étranges et ont été spécialement réalisés à Venise pour le projet.

Beat Takeshi Kitano, 1996
Acrylique sur carton, 73 x 103 cm © Office Kitano Inc.
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010

L’image en mouvement

La vidéo et l’image en mouvement occupent une place particulière dans l’exposition. Des extraits de shows TV comiques, inédits en France, sont diffusés au milieu d’un décor mettant en scène
Beat Takeshi dans ses déguisements les plus farfelus. En exclusivité pour la Fondation Cartier, Beat Takeshi Kitano a tourné trois petits sketchs comiques qui s’attaquent avec humour aux clichés que les Occidentaux portent sur le Japon et présentent différents modes d’expérimentations picturales menées à grande échelle, faisant écho à son dernier long métrage Achille et la tortue.

Cette toute première exposition de Beat Takeshi Kitano est l’un des projets les plus ambitieux jamais créés pour la Fondation Cartier. Elle s’adresse aux enfants, tout en parlant aux adultes. Avec Gosse de peintre, Beat Takeshi Kitano prend les enfants au sérieux et les invite à penser, à rêver, à entrer dans le jeu.

BIOGRAPHIE

Les débuts de Kitano

Beat Takeshi Kitano est né à Tokyo en 1947. Il fait ses premiers pas dans le show-business en 1974 sous le nom de Beat Takeshi, un pseudonyme qu’il continue à porter lorsqu’il se produit en tant qu’acteur, gardant son véritable nom pour son activité de réalisateur.
Au sein du duo comique Two Beat, il devient l’une des figures marquantes du manzai (théâtre satirique) très à la mode au Japon à la fin des années 1970. Ses talents d’improvisation verbale et son originalité font de lui l’un des comiques les plus populaires de son pays dans les années 1980.
Beat Takeshi Kitano, 2008
Acrylique sur toile, 100 x 80 cm © Office Kitano Inc.
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010


L’homme de télévision

La carrière de Beat Takeshi à la télévision débute véritablement en 1981 alors qu’il anime Oretachi Hyokinzoku (« nous sommes le gang des plaisantins »), une émission de divertissement qui a révélé de nombreux comédiens. Parmi les multiples programmes présentés par Beat Takeshi, le plus célèbre à l’étranger est Takeshi’s Castle, un jeu télévisé humoristique dans lequel les candidats traversent une série d’épreuves, souvent physiques. Diffusé de 1986 à 1989, il a atteint des records d’audience. Beat Takeshi Kitano tourne aujourd’hui huit programmes par semaine, dont une émission politique et une émission sur les mathématiques.

L’acteur

En tant qu’acteur, Beat Takeshi apparaît dans ses propres réalisations mais aussi dans de nombreux autres films. C’est son rôle dans Merry Christmas Mr Lawrence (Furyo) de Nagisa Oshima (1983) qui le propulse sur la scène internationale. En 1999, il collabore à nouveau avec
Oshima dans l’épopée de samouraï Gohatto. Il participe en 2001 au film Battle Royale de Kinji Fukasaku, grand succès de salle mais très controversé au Japon. Sa carrière d’acteur se développe également à l’étranger et l’on peut le voir dans Johnny Mnemonic de Robert Longo (États-Unis, 1995) et dans le film de Jean-Pierre Limosin, Tokyo Eyes (France, 1998).


Portrait Beat Takeshi Kitano
© Office Kitano Inc


Le réalisateur

Kitano fait ses débuts derrière la caméra dans Violent Cop, où il tient aussi un rôle. Par la suite, il dirige Jugatsu, A Scene at the Sea, Sonatine, Getting any? et Kids Return.
En 1997, son film Hana-bi remporte le Lion d’or à la Mostra de Venise, ce qui le confirme en tant que réalisateur. Suivent ensuite L’été de Kikujiro puis Aniki, mon frère (une co-production américano-japonaise), Dolls et Zatoichi, son premier film historique qui lui vaut le prix de la mise
en scène à Venise. Avec Takeshis’, Kitano se voit attribuer le Prix spécial de la culture du Galileo 2000 (Italie). En 2006, il dirige un court métrage One Fine Day, commandé par le Festival de Cannes dans le cadre du projet Chacun son cinéma à l’occasion de sa 60e édition. La même
année, Kitano est le premier à recevoir le prix Glory to the Filmmaker! de la Mostra de Venise, créé précisément en hommage à son treizième film et qui en emprunte le titre. En 2008, il tourne Achille et la tortue, sélectionné à Venise. Il reçoit en juin 2008 un prix pour l’ensemble de sa carrière au Festival international du film de Moscou et en novembre 2008 l’Alexandre d’or au Festival international du film de Salonique.

jeudi 17 décembre 2009

France : voyage en territoires nippons

Fans du Pays du soleil levant, vous ne pouvez pas forcément dégager assez de temps (ou d’argent) pour aller vérifier sur place votre engouement. Qu’à cela ne tienne ! Voici une sélection de lieux virtuels ou bien réels en France qui vous permettront d’assouvir votre passion.

Vous voulez dénicher un manga, un CD, un DVD en VO et d’occasion :

Book off, le spécialiste japonais de l’occase est à Paris, 11 rue Monsigny. Tél. : 01 42 60 00 66. Infos sur : www.bookoff.co.jp/en/index.html

Vous préférez la littérature japonaise, les magazines et les livres neufs :

Junkudo est votre adresse : rue des Pyramides, Paris 2e. Tél. : 01 42 60 89 12

Ventes en ligne sur www.junku.fr

Comment traduire manga kissa en français ? Manga café !

Installez-vous confortablement et lisez vos BD préférées : www.mangacafe.fr

Vous rêvez de vous habiller en gothique dans le plus pur style de Shibuya :

Boutique Harajuku – Paris. Rejoignez leur 1700 amis sur www.myspace.com/harajukuboutique

Vous en avez marre du menu sushi-brochette et de son alternative brochette-sushi :

Goûtez à la vraie cuisine japonaise grâce au très sérieux Comité d’évaluation de la cuisine japonaise né d’une initiative du JETRO – le Ministère du commerce extérieur japonais - qui privilégie l’authenticité. Liste des restaurants sur www.cecj.fr

Vous voulez découvrir le cinéma japonais :

Pour les films anciens, les rétrospectives de la MCJP, Maison de la Culture Japonaise à Paris, ou de la Cinémathèque française. Infos sur respectivement : www.mcjp.asso.fr et www.cinematheque.fr

Pour les nouveautés et les inédits, le festival Kinotayo et le Festival du film asiatique de Deauville. Infos sur : www.kinotayo.fr et http://deauvilleasia.congres-deauville.com/

Vous voulez plongez dans le Japon érotique et interlope, et découvrir le meilleur du cinéma d’avant-garde :

Des imports, des raretés et des trouvailles sur DVD ou sur papier : HORS-CIRCUITS Vidéoclub – Librairie, 4 rue de Nemours 75011 Paris. Tél : 01 48 06 32 43

Infos sur www.horscircuits.com

Vous avez une envie irrépressible de saké, de sauce soja ou de miso :

Vite une épicerie fine : le Workshop Issé où vous apprendrez à différencier le saké du shochu… www.bizan.fr/workshop/index_fr.html

Vous collectionnez les produits dérivés des mangas :

Pourquoi ne pas essayez la boutique ou les liens de Viz Media (joint venture de plusieurs sociétés d’éditions japonaises présent en Europe et aux Etats-Unis) : http://store.viz.com/

Vous ne mangez du chocolat que s’il est « kawaii », mignon dans le texte :

Une proposition étonnante pour les gourmands : www.chocomiss.com

Vous croyez tout savoir sur Hello Kitty :

Mais êtes-vous déjà allé chez www.victoriacouture.com/mode-femme/magasin-hello-kitty-paris.htm et connaissez-vous le site de ses admirateurs français www.hellokitty.fr ?

Vous êtes plutôt du genre collectionneur d’art :

Pour l’art ancien, des antiquaires spécialisés avec un annuaire sur www.artdujapon.net

Pour les artistes contemporains comme MURAKAMI Takashi, Galerie Emmanuel Perrotin www.galerieperrotin.com ou comme AIDA Makoto, Galerie Mizuma http://mizuma-art.co.jp/

Vous aimeriez bien collectionner mais vous n’en avez pas les moyens :

Découvrez les trésors japonais du passé au Musée Guimet, au Musée Cernuschi ou à la www.guimet.fr et http://amis-musee-cernuschi.org/

Tournez vous vers des créateurs vivants à L'Espace des arts Mitsukoshi-Etoile derrière le Rond point des champs Elysées www.mitsukoshi.co.jp/store/3010/france/

Vous n’êtes pas vraiment amateur d’art mais plutôt de shopping :

Voici une boutique spécialisée en ligne : www.lejaponais.fr

Une jolie boutique à Paris : Kazé, le vent – rue François Miron Paris 4e.

Vous aimez les jardins japonais ?

Musée Albert Kahn à Boulogne Billancourt, 14 rue du Port. Tél. : 01 55 19 28 00

Pour vous le Japonais, c’est dans le texte ou pas du tout :

L’institut japonais, pour des cours en petits groupes www.institutjaponais.com

Ou si vous parlez déjà bien l’anglais les podcasts bilingues de JapanesePod101.com, téléchargeables gratuitement sur itunes ou sur abonnement avec un accès à des cours téléchargeables sur pdf.

Pour améliorer votre pratique de la langue, essayez donc de rencontrer des Japonais(es) :

Trouvez des correspondants avec le Réseau d'Email Français-Japonais, REFJ. Sur http://rose.ruru.ne.jp/multiplication/m-net-f.html

Si pour vous Japon rime avec art martial :

Tous les clubs et les dôjôs de France sur www.artmartial.net

Vous voulez apprendre à cuisiner japonais, à calligraphier, à faire de magnifiques cocottes en papier comme un expert en origami… :

Les ateliers, les activités et les bons plans de l’association Jipango sur www.jipango.com

Pour rester informer au quotidien :

Rendez-vous sur www.aujourdhuilejapon.com

Vous voulez vous investir dans une association pour créer des liens avec la merveilleuse monarchie constitutionnelle extrême-orientale – NDLR = le Japon :

Voici la liste de toutes les assoces de France :www.fr.emb-japan.go.jp/jp_fr/asso/asso.html


Creative Commons License
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

jeudi 25 juin 2009

tokyotoys, joue avec moi !

Un blog à découvrir pour les fans de figurines kawaii ou design...et de rock nippon !
http://tokyotoys.canalblog.com/

Kawaii, ne ?


mercredi 3 juin 2009

Sword of the stranger - Strenja Mukou Hadan

Contrairement à Ponyo sur la falaise de Miyazaki, Sword of the stranger, réalisé par Masahiro Andō et produit par le studio BONES, est sorti dans un relatif anonymat et est très mal distribué (2 salles à Paris et 3 en région). Entre les deux fims, rien de comparable, il est vrai. Leur seul point commun c'est d'être de l'animation japonaise de qualité. Le Miyazaki s'adresse clairement aux enfants. Sword of the stranger aux adultes à travers un véritable film de samouraïs et un duel de bretteurs hors-du-commun !


Dans un Japon médiéval appauvri par les luttes entre clans et seigneuries rivales, des émissaires envoyés par l'empereur de Chine tentent de mettre la main sur un jeune garçon pour le soumettre à un rituel...que je ne vous dévoilerai pas ! Les combats sont sanglants dans un style gore que ne renierait pas un Quentin Tarantino.

Cet "animé" est vraiment conçu comme un film. Les Chinois y parlent Chinois ! Les bruitages et le son en général sontr très étudiés. Le scénario est bien ficelé et les petits détails renvoyant au contexte historique bien amenés. Le film sorti en 2007 au Japon est disponible là-bas en dvd.

jeudi 28 mai 2009

Ikebukuro West Gate Park II par Ishida Ira aux éditions Philippe Picquier

MAJIMA Makoto a 20 ans.
Il aide sa mère qui tient une échoppe modeste de fruits et légumes dans une petite ruelle près de la gare d'Ikebukuro à Tôkyô.

Makoto se défend d'être un intellectuel, ce serait mal vu dans ce quartier populaire où les gangs de jeunes se partagent le territoire avec les clans de Yakuza, où les grands magasins créent un gigantesque mur tout le long de la gare et masquent dans les rues avoisinantes un commerce plus louche, de boîtes à "filles à emporter" et autres sex-shops.
Makoto n'est pas un intellectuel. Pourtant il lit pas mal, écrit de petites rubriques sur la vie de la rue pour un magazine de mode, écoute Music for 18 Musicians de Steve Reich ou l'opéra Hänsel und Gretel de Engelbert Humperdinck, et surtout il porte un regard mi amusé, mi critique mais toujours plein de tendresse sur son quartier et sur le monde moderne en général.

Ce Makoto, c'est un bon gars ! Et sa qualité principale et première est peut-être celle d'être un démineur, un solutionneur d'embrouilles, un médiateur débrouillard, une sorte d'ange gardien du quartier, celui qui met du lien, là où dominent la violence et la castagne.

J'avais déjà adoré le premier tome d'Ikebukuro West Gate Park paru il y a quelques années toujours aux éditions Philippe Picquier, et j'ai retrouvé avec le même plaisir l'ami Makoto dans ces nouvelles aventures. C'est le "polar" le plus étonnant qu'on puisse lire. Jamais glauque mais toujours étonnant et sensible. Une vraie réussite, à lire et à conseiller !

dimanche 8 mars 2009

Fruits et Fresh Fruits de Shoichi Aoki

En 1994, le magazine Fruits fut créé pour documenter la "mode de la rue", ou street fashion. En 2001, Shoichi Aoki, photographe de mode et de rue, qui a travaillé à New York, Paris, Londres...et Tokyo, publie une sélection de ses meilleurs clichés pris à Harajuku, le célèbre quartier de la culture djeunz au cœur de la capitale nippone.
Les photos ci-dessous sont issues de la version "cartes postales" de ce livre édité par Phaidon.
2001, déjà 8 ans, on prend un coup de vieux ! Ce qui m'étonne, c'est le côté flashy, mignon et très coloré des costumes de nos jeunes victimes de la mode. La faune de jeunes gens d'Harajuku d'aujourd'hui avec ses costumes gothiques noirs rehaussés de dentelle pâlichonne devraient s'inspirer de ses aînés.

Nous sommes deux soeurs jumelles...


Un couple qu'on pense s'aimer à semelles compensées.


Des cyborgs jaune et rose.


Ils sont pas beaux ces deux-là, tout en cheveux, néo baba à fleurs et imprimés façon flaque d'huile dans des tons pastels...tout un poème urbain !


Tout est dans les détails.



On n'a pas voulu de lui à Cambridge.


Chic et coordonné avec juste ce qu'il faut d'exubérance.


Super girl + Super man = Super lovers.

Voici les références des deux livres à ne pas manquer :
Fruits chez Phaidon Press Ltd (30 juin 2001) code EAN 978-0714840833
Fresh Fruits chez Phaidon Press Ltd (16 juin 2005) code EAN 978-0714845104