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vendredi 15 octobre 2021

Les 150 plus beaux jardins du monde : 12 jardins japonais à l'honneur

 🌏 🌎 🌍   Les 150 plus beaux jardins du monde : 12 jardins japonais à l'honneur

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lundi 5 avril 2021

Pourquoi les Japonais aiment-ils autant les cerisiers en fleur ?

 « Nous nous découvrons nous-mêmes dans la joie au sein du vent qui disperse les fleurs »

Tetsurō Watsuji, Fūdo, 2011 chez CNRS EDITIONS.

Pour mieux comprendre le rapport des Japonais à la floraison printanière et aux fêtes o-hanami sous les cerisiers, voici un excellent article proposé par le Philosophie magazine :

La philosophie japonaise des cerisiers en fleur


Lien complet > https://www.philomag.com/articles/la-philosophie-japonaise-des-cerisiers-en-fleur







dimanche 15 février 2009

Kairakuen de Mitô, une merveille de jardin

Avec le Kōrakuen d'Okayama (voir plus bas) et le Kenrokuen de Kanazawa, le Kairakuen de Mitô est l'un des trois plus beaux jardins du Japon, ou 三名園, Sanmeien.

Kairakuen signifie : "parc à apprécier en bonne compagnie". Il avait été conçu dès le départ pour être ouvert au public par un seigneur altruiste et lettré qui savait goûter aux joies nées de la mélodie d'une belle poésie et de la contemplation des beaux paysages.

C'est un jardin de vaste dimension et planté sur une petite colline. On aperçoit le lac Senbe.


La vue sous cet angle est assez dégagée. La ville Mitô est assez laide et gâche parfois le point de vue...


La villa Kobuntei est située au centre du parc. C'est du haut de son 2ème étage qu'on a la meilleure vue sur les environs. La vision du jardin y est comme "cadrée" par la structure de bois.


C'est vert, c'est brun, c'est gris, c'est blanc, c'est jaune, c'est rose...


La nature ne pousse pas qu'à l 'extérieur. Elle envahit aussi les parois de papier !


J'aime l'écorce brillante de cet arbre au tronc tortueux.


Voici la grande spécificité de ce jardin : une étendue de plus de 300 pruniers.
La meilleure saison est donc fin février pour admirer les pruniers en fleur ! C'est bien plus chic que les cerisiers - trop communs ! Et puis ils fleurissent avant les cerisiers.


Il y a aussi une bambouseraie qui contraste vivement avec la prunelaie. Les pruniers sont installés sur un espace très plat, ils sont bien espacés, on se balade entre eux comme dans un champs d'arbres fruitiers, c'est lumineux. Les bambous, eux, sont plantés sur un terrain escarpé, ils sont très densément répartis, l'impression quand on gravit les petits chemins de la bambouseraie est légèrement oppressante. C'est sombre. Ce contraste est voulu, il s'inspire du principe du yin et du yang, les deux énergies contraires et complémentaires.


Et pour finir, arbustes nains, arbustes en fleur, buissons et petit lac ! La quintessence de l'art du jardin japonais.

Creative Commons License
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

samedi 17 janvier 2009

OKAYAMA : entre château et jardin

Okayama souffre de sa proximité (relative) avec de plus attrayants sites touristiques comme Kurashiki et ses canaux un peu toc, ou, Himeji et son célèbre château. C'est pourtant une petite ville qui ne manque pas de charme. Elle accueille un des plus beau jardins du Japon, une des 6 merveilles du jardin japonais (avec celui de Kanazawa et de Mito notamment).


Et sis tout à côté du jardin, un mignon château, de style château fort japonais - on le voit poindre sur cette photo, bien au centre.


Un pavillon de thé sur une petit île. C'est pas croquignol ?


Et de tendres buissons taillés en boule.


Pourquoi faire une ligne droite alors qu'un petit pont tarabiscoté est beaucoup plus joli. Et il laisse le temps d'admirer le rigolon d'eau.


Et là, ça fait très forêt tropicale. On est toujours dans le même jardin.


Il y a une grande pelouse dans ce jardin. C'est très caractéristique. L'hiver japonais est très sec. La photo a été prise au tout début du printemps. C'est pourquoi la pelouse est toute grillée, créant une belle harmonie avec le toit de chaume.


Le petit pont de pierre, la la la la...


Moi, la carpe courageuse, je nage à contre-courant.


Nous quittons le jardin pour traverser la rivière...


...et voir enfin le château de près !

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dimanche 15 juin 2008

Les jardins de Kyoto, Richard Serra et l'art contemporain

Tout d'abord, contrairement à ce que le titre de ce message pourrait faire croire, les 4 photos du temple zen ci-dessous n'on pas été prises à Kyoto. Elles proviennent du Raikyû-ji dans la partie ancienne de Takahashi aux pieds des collines que sillonne la rivière Bitchû à 40 km d'Okayama.


Le jardin zen, de type "jardin sec" que ce temple abrite a été créé au tout début du XVIIème siècle et n'a pas été transformé depuis. Sa beauté, simple et structurée, possède une qualité très actuelle.


On y retrouve des éléments caractéristiques tels que les grosses roches, les buissons et les lampes de pierre qui rythment l'espace.


On a souvent comparé les jardins zen à des sortes de "paysages mentaux". Qu'une promenade nous permettent de serpenter en son sein, ou, que son observation ne soit possible que depuis l'espace surélevé qui circonscrit les pièces du temple donnant sur le jardin, le jardin zen est un jardin purement ornementale. On ne s'en sert pas. On l'observe en en faisant le tour, ou en suivant un itinéraire précis. On s'y projète comme dans un tableau en 3 dimensions tout en gardant ses distances.


Au printemps 1970, lors d'un séjour à Kyôto, Richard Serra, sculpteur contemporain (créateur de "Clara Clara", actuellement exposée au jardin des Tuileries à Paris, ou de la "Promenade" de la Monumenta 2008 du Grand-Palais, cf. ci-dessous) découvre le jardin zen du Taizô-in, au cœur du vaste ensemble de temples de Myôshin-ji.

L'auteur de cette photo est Palagret : http://archeologue.over-blog.com/article-19749679.html

Cette rencontre avec ce jardin zen particulier aux promenades circulaires a été déterminante dans l'évolution de son travail. Il a décidé à cette époque de s'intéresser aux rapports qu'entretient une oeuvre (une sculpture) avec son environnement et a imaginé des oeuvres où l'objet n'est là que pour créer une relation avec vous et le "contexte" - la pièce du musée, la rue - où il se trouve. L'oeuvre d'art est dans l'expérience vécue au cours de votre "promenade" autour de l'objet, en l'occurence des plaques d'acier plus ou moins courbées, plus ou moins massives. De même que le paysage du jardin zen était dans votre façon de le regarder, dans l'angle que vous en aviez...

L'auteur de cette photo est Palagret : http://archeologue.over-blog.com/article-18679807.html
...de même l'oeuvre d'art se construit dans le rapport et l'expérience que vous entretenez et vivez avec elle.

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mercredi 28 mai 2008

Vert est le secret le mieux gardé de Tokyo


Vert est le pannonceau qui vous y mena.


Verts les arceaux qui vous protégeaient des voitures.


Verte la haie du jardin d'enfant.

Verts le jardin du Musée Teien et du Parc National pour l'étude de la nature, que vous croisâtes sur votre itinéraire au départ de la gare d'Ebisu.


Vert parsemé de tâches roses et blanches aux abords du parking.

Vert le bus qui draine les convives. De nombreux couples s'y marient.

Verte la promenade qui part de l'entrée principale.

Vert le plan qui guida vos pas.

Vert, vert, vert

Romance somnambule

Vert et je te veux vert.

Vent vert. Vertes branches.

Le bateau sur la mer,

le cheval dans la montagne.

L'ombre autour de la ceinture,

elle rêve à son balcon,

chair verte, verts cheveux

avec des yeux d'argent froid.

Vert et je te veux vert.

Dessous la lune gitane,

toutes les choses la regardent

mais elle ne peut pas les voir.

...

Federico García Lorca (1898-1936)

Poème du chant profond / Traduction de Claude Esteban


Le Happoen, le jardin des 8 vues, beau sous tous les angles, est un écrin de verdure entouré d'immeubles huppés du quartier de Shiroganedai et d'une grande salle de réception complétée d'une chapelle pour mariage éclair.



Un ami japonais m'expliquait que les vieilles dames "chic" affectionnent particulièremet le quartier des Shiroganedai. On les appelle les "Shiroganese" comme il y a les "Milanese" en d'autres lieux.

J'aimerais être parfois Shiroganese pour avoir le privilège de me reposer tranquillement installé dans un petit pavillon de thé.


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