dimanche 6 juillet 2008

Manga, les figures d'origine



Je ne vais pas vous donner un cours sur le manga : tout d'abord parce que je ne connais pas très bien cet art populaire - je vais plus spontanément vers la littérature japonaise que vers sa BD, et, aussi, parce que quand je vais voir vers le manga, c'est plus vers du manga historique ou romancé (façon Taniguchi) que vers un style plus classique.


La visite de la dernière édition du festival Japan Expo qui rassemble grand nombre de cosplayers (gens qui jouent à se déguiser dans le beau costume de leur personnage de manga préféré, et, qui en France est également matiné par une population de "ghotiques" allant plus vers l'univers du jeu de rôle façon Moyen-Âge que vers celui du manga), la visite de Japan Expo, disais-je, a eu au moins cela de bénéfique que j'ai pu découvrir une petite exposition, mal mise en valeur dans cet immense hall de Villepinte malgré son intérêt.

Cette petite expo mettait en avant les grandes figures du manga. Celles qui encore aujourd'hui inspirent les jeunes créateurs. Les photos de ce message vous en donnent un aperçu.


L'érotisme côtoie l'innocence dans un joyeux mélange sans cohérence.

Ci-dessous, une armée de grenouilles samouraïs (selon mon interprétation).

Celle-ci, je la connais. En français, elle est baptisée Chie, la petite peste. C'est une petite fille d'Osaka qui a toute la gouaille et l'impertinence du joyeux peuple du Kansai. Cette série a fait l'objet d'une série de dessins animés très populaires à l'époque.

Lui, je le connais aussi. C'est Chin Chan, la petite terreur des bacs à sable qui fait trembler ses maîtresses d'école et exaspère ses parents.



Jamais vu mais quel beau regard de Minnie.



Des sumos plus vrais que nature.


Et pour terminer : Edgar ?

mercredi 2 juillet 2008

Semaine japonaise : roman, cuisine, voyage...tout est japonais !

En novembre 2008
rendez-vous à la "semaine japonaise" - INAUGURATION le mardi 25 novembre en début de soirée
dans la librairie "Le Divan"
203 rue de la Convention Paris 15ème

www.librairie-ledivan.com


Au programme
  • rencontre / dédicace avec Hitonari Tsuji pour son nouveau livre Pianissimo, pianissimo à paraître aux éditions Phébus http://www.phebus-editions.com/index.php
  • présentation du livre de Hisayuki Takeuchi, Sushi Bar, avec une petite dégustation le livre est à paraître aux éditions Minerva http://www.editionsminerva.fr/
  • mini conférence sur le voyage au Japon et présentation des guides Tokyo itinéraires et Osaka, Kyoto, Nara : une expérience japonaise
  • exposition des photos de la jeune artiste Mari Ikeda
  • sélection d'ouvrages (guides, roman, manga...) sur le Japon
  • et d'autres événements...

Le programme est en construction, alors guettez sur ce blog les évolutions à venir !

mardi 1 juillet 2008

Installation d'art contemporain à la Villette "Dots Obsession" de Yayoi Kusama


Installation dans le cadre de « Dialogue interculturel : la rencontre des folies » dans la Grande Halle de la Villette
du 11 juillet au 17 août
ouvert du mardi au
dimanche de 14h à 22h

Accès libre


Composée de ballons gonflables g
éants, posés au sol ou suspendus, Dots obsession reprend le motif du pois que Yayoi Kusama décline depuis plus de 40 ans. Les pois comme d'autres motifs récurrents dans son travail sont issus d'hallucinations d'enfance qu'elle cherche à apprivoiser par la pratique artistique. En 1960, elle lance son Manifeste de l'Oblitération dans lequel elle annonce

« Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d'autres pois ».

« Ce travail est une expansion d’un des thèmes majeurs de mon œuvre, la multiplication. Cette installation provoque une sorte de « danse » sauvage du motif du pois, visuellement très envoûtante pour les visiteurs ».

Avec le soutien de la Commission européenne – DGEAC – 2008 Année européenne du dialogue interculturel

L'exposition est une production du Studio Kusama, en coopération avec Franck Gautherot et Seung-Duk Kim, Le Consortium de Dijon.



Biographie de
Yayoi Kusama
Artiste japonaise née en 1929, Yayoi Kusama réalise ses premières oeuvres au début des années 50. Elle s'engage alors dans une production prolifique de dessins et d'aquarelles.
Les métaphores sexuelles, qui seront présentes tout au long de sa production artistique, sont déjà là, ainsi que d'autres motifs récurrents tels que les points, les mailles, les formes phalliques ou vaginales qu'elle s'obstine à répéter et accumuler.
Elle s‘installe à New York dès 1958, et fréquente des artistes avant-gardistes comme Frank Stella et Donald Judd. Rapidement assimilée à l’avant garde new-yorkaise, mais aussi européenne, Yayoi Kusama apparaît comme l’une des précurseurs du pop art, du minimalisme et de l’art
environnemental. Pendant 10 ans, elle produit un nombre impressionnant de peintures, sculptures, collages photos, installations, performances. Elle réalise un film et écrit des romans. En 1964, elle crée sa première installation environnementale : Aggregation: One Thousand Boats Show.
Suivront les Infinity Mirrors Rooms, des chambres tapissées de miroirs qui accentuent encore l’impression d’accumulation. Kusama prend part également aux grands combats politiques qui secouent la fin des années 60. Elle met en scène des happenings où la provocation côtoie un message pacifiste et libertaire. En 1973, malade et épuisée, elle rentre au Japon. En 1977, elle
s’installe dans un établissement psychiatrique privé, réputé pour ses thérapies basées sur la pratique artistique.
Depuis le début des années 90, son oeuvre bénéficie d’une reconnaissance internationale. Elle a représenté son pays à la Biennale de Venise en 1993, et des institutions aussi prestigieuses que le MOMA lui ont consacré des rétrospectives.
Plus d’informations
www.yayoi-kusama.jp


Toutes ses informations sont issues du dossier de presse communiqué par l'équipe du parc et de la grande halle de la Villette. Merci à eux !

Toutes les photos
Copyright : Dots Obsession – Photo © Studio Kusama, Tokyo
Pour l'image de l'affiche de Dots Obsession à la Villette
Copyright : Dots Obsession – Photo © Studio Kusama, Tokyo – Conception graphique Sophie Lavoie

mercredi 25 juin 2008

Inuyama - la montagne du chien ?

La ville de Nagoya (située à environ 2h30 de Tokyo en Shinkansen) n'est pas une très belle ville. J'en demande par avance pardon à ses chaleureux habitants, mais bon, il faut bien le reconnaître, même le château fait vraiment toc !
Nagoya est connue pour ses grandes firmes de renommée internationale comme Toyota et Yamaha.
A quelques encablures de train sur une ligne locale dont les Japonais ont le secret se trouve la petite bourgade d'Inuyama. On y visite un minuscule musée de la vie locale où s'expose ce vieux kimono de cérémonie.


Les rues d'Inuyama sont calmes et tranquilles. De petites maisons de bois de style traditionnel bordent les rues.



Ci-dessous un restaurant de bric et de broc qui s'improvise glacier en été. On le répère au kanji rouge, kori, qui signifie glace.


Autre centre d'intérêt d'Inuyama, le temple Shinto d'Inuyama et ses renards tutélaires.


Les tori forment comme un couloir sacré et purificateur.










Le jardin d'Inuyama n'est pas une des 6 merveilles du Japon mais il est agréable.


Et son pavillon de thé à l'architecture simplissime constitue un grand classique.


Cerise sur la colline, le donjon du joli château fort...










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Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

dimanche 15 juin 2008

Les jardins de Kyoto, Richard Serra et l'art contemporain

Tout d'abord, contrairement à ce que le titre de ce message pourrait faire croire, les 4 photos du temple zen ci-dessous n'on pas été prises à Kyoto. Elles proviennent du Raikyû-ji dans la partie ancienne de Takahashi aux pieds des collines que sillonne la rivière Bitchû à 40 km d'Okayama.


Le jardin zen, de type "jardin sec" que ce temple abrite a été créé au tout début du XVIIème siècle et n'a pas été transformé depuis. Sa beauté, simple et structurée, possède une qualité très actuelle.


On y retrouve des éléments caractéristiques tels que les grosses roches, les buissons et les lampes de pierre qui rythment l'espace.


On a souvent comparé les jardins zen à des sortes de "paysages mentaux". Qu'une promenade nous permettent de serpenter en son sein, ou, que son observation ne soit possible que depuis l'espace surélevé qui circonscrit les pièces du temple donnant sur le jardin, le jardin zen est un jardin purement ornementale. On ne s'en sert pas. On l'observe en en faisant le tour, ou en suivant un itinéraire précis. On s'y projète comme dans un tableau en 3 dimensions tout en gardant ses distances.


Au printemps 1970, lors d'un séjour à Kyôto, Richard Serra, sculpteur contemporain (créateur de "Clara Clara", actuellement exposée au jardin des Tuileries à Paris, ou de la "Promenade" de la Monumenta 2008 du Grand-Palais, cf. ci-dessous) découvre le jardin zen du Taizô-in, au cœur du vaste ensemble de temples de Myôshin-ji.

L'auteur de cette photo est Palagret : http://archeologue.over-blog.com/article-19749679.html

Cette rencontre avec ce jardin zen particulier aux promenades circulaires a été déterminante dans l'évolution de son travail. Il a décidé à cette époque de s'intéresser aux rapports qu'entretient une oeuvre (une sculpture) avec son environnement et a imaginé des oeuvres où l'objet n'est là que pour créer une relation avec vous et le "contexte" - la pièce du musée, la rue - où il se trouve. L'oeuvre d'art est dans l'expérience vécue au cours de votre "promenade" autour de l'objet, en l'occurence des plaques d'acier plus ou moins courbées, plus ou moins massives. De même que le paysage du jardin zen était dans votre façon de le regarder, dans l'angle que vous en aviez...

L'auteur de cette photo est Palagret : http://archeologue.over-blog.com/article-18679807.html
...de même l'oeuvre d'art se construit dans le rapport et l'expérience que vous entretenez et vivez avec elle.

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mardi 10 juin 2008

Le pays du thé vert - III


Les Japonais ne font rien comme les autres. Ils aiment à cultiver leurs particularismes. Le thé vert n'échappe pas à cette règle !


Le thé vert japonais garde toute sa fraîcheur. Il est flash-pasteurisé : chauffé à très haute température pendant très peu de temps. Cela lui permet de garder sa bonne odeur d'herbe. La plupart des thés verts chinois fermentent un peu avant d'être chauffés ou sont chauffés plus longtemps.


Autre particularité (et de taille !), le thé utilisé lors des fameuses cérémonies traditionnelles, le macha, n'est pas en feuille mais en poudre. On ne le fait pas infuser. On le mélange et on le boit. Ce thé est très amer, très vitaminé et très théiné. C'est un super énergisant !

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