samedi 14 mars 2009

Narita, porte d'entrée internationale sur Tokyo et le Japon

Narita est connu des voyageurs au Japon comme le principal aéroport du pays. Rares sont ceux qui s'arrêtent pour visiter la ville de Narita à une station de train de l'aéroport. Et pourtant, ça vaut bien une petite pause !


L'aéroport est situé entre la mer et les champs et la première vision qu'on a du Japon à partir du train, c'est celle des rizières.


Et d'une rivière au charme bucolique. Au loin on aperçoit les montagnes qui ne sont jamais loin au Japon.


Arrivé à Narita, c'est l'été, il fait très chaud et humide. On s'arrête pour manger un plat de nouilles froides pour se donner des forces.


Et très vite, on se dirige vers le grand temple de Narita, objet touristique de notre visite.


On peut acheter un petit porte-bonheur à la dame. Ces petites amulettes, rectangle de tissu coloré, s'appellent des o-mamori (traduction littérale : honorable charme protecteur...heu je crois).


On peut aussi acheter dans la machine des omikuji, à la grande loterie nationale du sacré ! Les omikuji sont des petits bouts de papier qui vous prédisent l'avenir. Gardez-les si ils sont positifs, laissez-les dans l'enceinte du temple si ils sont de mauvaise augure.


Je ne sais plus ce que représente ces plaques gravées. Si quelqu'un le sait, please laissez un commentaire.



Voici, pour finir, une pagode qui a tout l'air d'un stupa indien...

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Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

dimanche 8 mars 2009

Fruits et Fresh Fruits de Shoichi Aoki

En 1994, le magazine Fruits fut créé pour documenter la "mode de la rue", ou street fashion. En 2001, Shoichi Aoki, photographe de mode et de rue, qui a travaillé à New York, Paris, Londres...et Tokyo, publie une sélection de ses meilleurs clichés pris à Harajuku, le célèbre quartier de la culture djeunz au cœur de la capitale nippone.
Les photos ci-dessous sont issues de la version "cartes postales" de ce livre édité par Phaidon.
2001, déjà 8 ans, on prend un coup de vieux ! Ce qui m'étonne, c'est le côté flashy, mignon et très coloré des costumes de nos jeunes victimes de la mode. La faune de jeunes gens d'Harajuku d'aujourd'hui avec ses costumes gothiques noirs rehaussés de dentelle pâlichonne devraient s'inspirer de ses aînés.

Nous sommes deux soeurs jumelles...


Un couple qu'on pense s'aimer à semelles compensées.


Des cyborgs jaune et rose.


Ils sont pas beaux ces deux-là, tout en cheveux, néo baba à fleurs et imprimés façon flaque d'huile dans des tons pastels...tout un poème urbain !


Tout est dans les détails.



On n'a pas voulu de lui à Cambridge.


Chic et coordonné avec juste ce qu'il faut d'exubérance.


Super girl + Super man = Super lovers.

Voici les références des deux livres à ne pas manquer :
Fruits chez Phaidon Press Ltd (30 juin 2001) code EAN 978-0714840833
Fresh Fruits chez Phaidon Press Ltd (16 juin 2005) code EAN 978-0714845104

vendredi 6 mars 2009

Les années douces ( Sensei no kaban ) de KAWAKAMI Hiromi versus Charivari ( Kire gire ) de MACHIDA Ko

Les années douces ( Sensei no kaban ) de KAWAKAMI Hiromi
Je viens de lire coup sur coup deux livres d'auteurs japonais contemporains. Le premier dont le titre japonais "Sensei no kaban", la sacoche ou la pochette du maître, donne un autre éclairage que le titre français "Les années douces", est écrit par une femme : KAWAKAMI Hiromi. Il est tout en nuance. On ne s'ennuie pas à la lecture d'événements banals de la vie des deux protagonistes. Un maître d'école à la retraite rencontre une ancienne élève dans le bar que tous deux fréquentent régulièrement. Et ils picolent, et ils picolent...Bière sur saké, rien à jeter. Et saké sur bière, rien ne se perd ! Et ils mangent du tôfu, chaud, froid, tiède, nature, avec de la sauce soja et du katsuo boshi (des lamelles de poisson séchés), et ils me font envie, toujours en train de goûter à des mets qui donnent l'eau à la bouche. Même leur visite à Disneyland a l'air sympa. C'est peut-être la douceur (comme le souligne le titre français) de l'ensemble de ces petits fragments de vie, le respect, la politesse, la lenteur qui font le charme ineffable de ce récit ("ineffable", c'est un mot du maître). C'est peut-être aussi la description précise et réaliste (comme le souligne le titre japonais) de ces petits moments de vie, le côté sentimental sans psychologie qui rend l'histoire attachante. Bref, je ne sais pas à quoi tout cela tient, mais ce que je sais, c'est que je vous conseille la lecture du bouquin.

Charivari ( Kire gire ) de MACHIDA Ko
Le livre de MACHIDA Ko, qui ne fait pas qu'écrire mais qui s'illustre aussi dans le rock'n roll tendance punk, se lit avec un plaisir égal mais provoque des sensations bien différentes. Il gratte, il chatouille, il fait rire, il surprend, il agace, il perturbe. Le style de l'auteur est vif, imagé, libre. On ne fait plus la part du fantasme et de la réalité. C'est mordant, acerbe, sans compromis comme le looser magnifique, anti-héros de cette histoire à dormir debout.



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dimanche 15 février 2009

Kairakuen de Mitô, une merveille de jardin

Avec le Kōrakuen d'Okayama (voir plus bas) et le Kenrokuen de Kanazawa, le Kairakuen de Mitô est l'un des trois plus beaux jardins du Japon, ou 三名園, Sanmeien.

Kairakuen signifie : "parc à apprécier en bonne compagnie". Il avait été conçu dès le départ pour être ouvert au public par un seigneur altruiste et lettré qui savait goûter aux joies nées de la mélodie d'une belle poésie et de la contemplation des beaux paysages.

C'est un jardin de vaste dimension et planté sur une petite colline. On aperçoit le lac Senbe.


La vue sous cet angle est assez dégagée. La ville Mitô est assez laide et gâche parfois le point de vue...


La villa Kobuntei est située au centre du parc. C'est du haut de son 2ème étage qu'on a la meilleure vue sur les environs. La vision du jardin y est comme "cadrée" par la structure de bois.


C'est vert, c'est brun, c'est gris, c'est blanc, c'est jaune, c'est rose...


La nature ne pousse pas qu'à l 'extérieur. Elle envahit aussi les parois de papier !


J'aime l'écorce brillante de cet arbre au tronc tortueux.


Voici la grande spécificité de ce jardin : une étendue de plus de 300 pruniers.
La meilleure saison est donc fin février pour admirer les pruniers en fleur ! C'est bien plus chic que les cerisiers - trop communs ! Et puis ils fleurissent avant les cerisiers.


Il y a aussi une bambouseraie qui contraste vivement avec la prunelaie. Les pruniers sont installés sur un espace très plat, ils sont bien espacés, on se balade entre eux comme dans un champs d'arbres fruitiers, c'est lumineux. Les bambous, eux, sont plantés sur un terrain escarpé, ils sont très densément répartis, l'impression quand on gravit les petits chemins de la bambouseraie est légèrement oppressante. C'est sombre. Ce contraste est voulu, il s'inspire du principe du yin et du yang, les deux énergies contraires et complémentaires.


Et pour finir, arbustes nains, arbustes en fleur, buissons et petit lac ! La quintessence de l'art du jardin japonais.

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samedi 14 février 2009

Tabemono = choses que l'on mange

Je vous ai déjà donné un petit échantillon de "choses que l'on mange" au Japon un peu plus bas : cliquez ici. En voici un autre aperçu.


La notion de "plateau-repas" prend tout son sens au Japon. En voici un très représentatif avec : son bol de soupe miso, sa petite omelette posée sur une feuille de shiso, des légumes façon pickles, les tsukemono (= choses macérées), et d'autres légumes sans saumure, et bien sûr, last but not least, le bol de riz agrémenté d'une viande ou d'un poisson.


Dans le cas présent, il s'agit d'anguille grillée, unagi, avec une délicieuse sauce soja légèrement sucrée. C'est un plat typique de l'été. Ca donne des forces quand il fait chaud !


Un autre exemple de plateau repas. Celui-ci est servi dans un temple du Mont Koya. C'est de la cuisine végétarienne. On y retrouve la soupe, le riz, les légumes variés. Et on y découvre du tofu, des tempura - beignets très légers- de légume dont ceux de potiron et des baies.


Nous sommes de retour en ville - à Tokyo - à la devanture d'une boulangerie. Sans le couple de robots Atomu, on pourrait se croire devant une boulangerie européenne.


Alors là pas de doute, c'est bien le Japon avec des plateaux repas de base dans des plateaux jetables de plastique. C'est pas cher entre 500 et 1000 yens (moins de 10 euros). Vite commandé et vite consommé sur le pouce !


Et il s'agit de représentations en plastique...bien imité, pas vrai ?

Une dernière vision caractéristique, le petit vendeur de gâteau avec sa machine infernale. Il nous fait des sortes de gaufres fourrées à la pâte de haricot rouge, azuki.

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samedi 7 février 2009

La photo contemporaine japonaise...et l'abstraction paysagère

Après le déguisement, la ville, l'eau et le quotidien, voici une nouvelle proposition pour découvrir la photo contemporaine japonaise : l'abstraction paysagère.

Aruki Maiko, either portrait or landscape 1A, 2007 Maiko Haruki 2007 courtesy of TARO NASU

On pourrait l'intituler "Ligne blanche sur un fond bleu nuit"...C'est tout simplement un passage piéton surélevé comme il y en tant à Tokyo, ou, encore plus simplement, des passants sur un pont.

Suzuki Takashi, Altus 020, 2005 © The Third Gallery Aya, Osaka

On croirait deux battants d'un paravent japonais. Comme quoi le sol ciré resplendissant d'une galerie commerciale ou d'un aéroport peut recéler un peu de poésie.

Miyamoto Ryuji, Preah Khan, 1991 © Ryuji Miyamoto 1991 courtesy of TARO NASU

Il y a comme un trou dans le plafond !

Ikeda Akiko, Their site your site, 2005 The Third Gallery Aya, Osaka

J'aime bien cette image pour son côté surréaliste sans artifice et très net.

Tawada Yuki, White Night, 2008 © Yuki Tawada 2008 courtesy of TARO NASU

La photographe gratte et peint ses clichés, ce qui donne cet aspect cotonneux et flottant.

Shirota Keisuke, A Sense of Distance #33, 2008 © the artist, courtesy Base Gallery, Tokyo


Onodera Yuki , 12 Speed, 2008 BW-10 gelatin-silver print 121 x 170 cm © Courtesy Zeit Foto Salon, Tokyo

Ok, on n'est plus vraiment dans l'abstraction, ni dans le paysage, mais dans la nature morte revisitée par Onodera Yuki avec un sens évident de la mise en scène, du kitsch et de la dérision.
Orisaku Mineko, Série Dimension, 1993-2007 Tirage numérique 90 x 70 cm © Courtesy Baudoin Lebon, Paris

Celle-ci, c'est ma préférée. Et c'est une image très japonaise. On retrouve un peu de l'art ancien du tissage et de la pureté d'un design tout actuel.

Koyama Taisuke, Untitled (O), 2007 - 1200 x 1800 mm © Taisuke Koyama, Courtesy G/P Gallery, Tokyo

Là aussi, un grand classique revisité, le 0, le cercle, la forme parfaite, le vide, le plein, l'infini...ensô.

Yoneda Tomoko, Tanizaki´s Glasses - Viewing a Letter to Matsuko, 1999 © Courtesy Shugoarts, Tokyo

Magnifique : un verre des lunettes du grand Tanizaki grossissant une lettre...très réussi et très touchant.

Tsuda Nao, Passage of the Moon (III), 2008 © Courtesy Hiromi Yoshii, Tokyo

On aurait pu l'intituler "Point blanc dans une nuit d'encre", mais c'est la lune qui se reflète dans un lac près de Tokyo.

Terada Mayumi, skylight and stairs 051301, 2005 the artist, courtesy Base Gallery, Tokyo

La lumière et le noir et blanc...on n'a pas fait mieux.
Terada Mayumi, Kitchensink 040901b, 2004 © Courtesy Robert Miller, New York

Qui a déjà vu une plus belle photo d'évier ? Je vous la rembourse si vous en trouver une plus belle !

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