mardi 25 août 2009

Quelques clichés japonais au hasard du Nord au Sud

Le Japon regorge de bonnes surprises. Voici un petit voyage éclair du Nord au Sud pour vous faire découvrir des endroits plus ou moins connus que nous aimons tous !

Dewa Sanzan, les 3 montagnes de Dewa, petite région de la préfecture septentrionale de Yamagata, offre quelques paysages enchanteurs de temples perdus dans la forêt. Comme cette magnifique pagode :


Ou ce temple qui ouvre sur un bel escalier de pierres :


Un peu plus bas, au large de Niigata, sur la côte Est du Japon, se trouve l'île de Sado, une île au passé trouble connue pour ses mines d'or, ses tambours kodo, sa nature sauvage et ses côtes découpées.


Petit passage par la capitale qui est presque au centre du Japon, avec un cliché pris du côté d'Asakusa :


On descend vers le Sud avec une vue de l'ancienne route du Tokaido qui joignait Kyoto à Tokyo. Cette photo a été prise sur une portion encore pavée près de Shizuoka. On devine une plantation de thé sur la gauche :


Toujours près de Shizuoka à Shimada très exactement, une photo du pont Horaibashi, le plus long pont en bois du monde ! Il enjambe la rivière Oigawa qui le recouvre lors des grandes crues.


Une descente plein Sud, tout au bout de Honshu - l'île principale, au large d'Hiroshima, un petit bijou posé sur l'eau : l'île de Miyajima. Comme à Nara, on y trouve des biches en liberté...


...et surtout son célèbre temple qui a les pieds dans la mer :


On traverse la mer pour rejoindre l'île méridionale de Kyushu. Et sa plus grande ville : Fukuoka.


Plus au Sud, l'adorable petite ville de Nagasaki et son pont Meganebashi, le pont aux lunettes : le reflet de ses deux arches dans la rivière fait en effet penser à de petites lunettes rondes !


Encore plus au Sud, près de Kagoshima, le petit village de Chiran. Ses maisons de samouraïs entourés de petits jardins à la chinoise, ses plantations de thé, son musée des kamikaze (et oui !!) en font un lieu de visite vraiment inoubliable.


Et pour finir, perdu dans l'océan Pacifique, une plage de rêve de Naha, la plus grande île d'Okinawa au mois de septembre, pas un chat...hormis un petit doraemon de plastique.


Creative Commons License
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

mercredi 19 août 2009

Ils ont lu ou parcouru Tokyo_itinéraires et ils nous en parlent

Merci pour tous vos encouragements...et aussi pour vos critiques plus négatives, ça fait avancer !



Kochipan : "[Ce guide], c'est avant tout une ambiance car lorsque vous ouvrez ce livre vous plongez immédiatement dans les ambiances tokyoïtes."

Au-japon.fr : "C’est l’ouvrage idéal pour puiser des idées de visites selon des thématiques qui sortent un peu de l’ordinaire, un peu à l’écart des parcours touristiques."

Voyage Forum : "Ce qui est sympa, c'est aussi de découvrir le Japon par soi-même. Cela fait quatre ou cinq fois que j'y vais sans plus emporter aucun guide ; ils ne me manquent pas !"

Les auteurs du guide Tokyo_itinéraires partagent votre point de vue. Il n'y a pas de guide idéal. Surtout sur une ville-monde comme Tokyô, une ville aussi gigantesque et qui se renouvelle en permanence.
Nous concevons un guide comme un bel objet, habile à susciter le désir de découvertes. C'est en tout cas l'ambition que nous avons poursuivie pendant les 4 ans de travail nécessaire à la création du guide.

Bonne lecture - et surtout bons voyages !

dimanche 16 août 2009

Relier les îles de Honshu et Kyushu

L'île principale de l'archipel japonais, Honshu, est très proche de la plus grande des îles méridionales du même archipel : Kyushu.


D'un côté comme de l'autre, la côte est assez belle...bien que très construite.


Sur Honshu, c'est la ville de Shimonoseki qui est tout au bout. Sur Kyushu, c'est celle de Kitakyushu.


On a un peu l'impression de contempler des ports du bout du monde...


Entre les deux villes, pour traverser, on a dressé un pont : le pont Kanmon, ou pont du "poste de contrôle" ou de "la barrière de péage" ou plutôt "barrière d'octroi" pour prendre un terme plus proche de l'époque...Le nom de ce pont montre bien que l'on arrive dans un autre monde quand on le franchit. Sur la carte vous pouvez voir les kanji (idéogrammes) et leur prononciation en alphabet romain ainsi que la retranscription en coréen. Et oui, la Corée du Sud est à quelques heures de bateau seulement.


Il n'est pas mal ce pont Kanmon...


...avec un coucher de soleil pas trop vif !


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lundi 10 août 2009

Cinéma : Tokyo à l'écran

A la fin de son numéro spéciale N°581 consacré à la folie au cinéma, la revue Positif propose quelques pages fort intéressantes autour de la présence de Tokyo au cinéma.


Cet article intitulé "Tokyo tangible : concrète solitude _La mégapole dans le cinéma japonais contemporain" est dû à Benjamin Thomas.
On peut y lire une analyse passionnante d'un de mes films japonais préférés : Kairo de KUROSAWA Kiyoshi.
L'auteur de l'article nous rappelle que la ville japonaise est conçue comme un tissu de relations entre les personnes qui y habitent. La notion de beauté en urbanisme n'a pas vraiment de sens dans cette conception de l'organisation de l'espace, toute fonctionnelle. C'est peut-être pour cela que les auteurs de roman japonais contemporains décrivent rarement les villes. Ce qui n'est pas le cas du cinéma...

C'est ma note de lecture. L'article mieux écrit et plus complet est à découvrir dans Positif.

mardi 4 août 2009

Comment trouver le guide TOKYO_itinéraires

Le guide TOKYO_itinéraires est disponible dans toutes les bonnes librairies en rayon ou sur demande au libraire.
Titre : TOKYO_itinéraires
ISBN : 9782952151726
Si vous préférez acheter sur Internet, vous pouvez le trouver chez AMAZON, ou à la FNAC, ou encore chez DECITRE, ou chez SAURAMPS...etc, etc...

Sur ce blog vous trouverez plein de compléments d'infos et des photos inédites.

Bonne lecture !

dimanche 26 juillet 2009

Femmes balayées par le vent ou dans la tourmente

Le pavillon japonais de la Biennale d'art contemporain de Venise, qui a ouvert ses portes en juin et qui les refermera en octobre, a eu l'excellente idée sous l'impulsion de Daniel Birnbaum, le commissaire de la Biennale, et sur proposition de MINAMISHIMA Hiroshi, responsable du pavillon en question, d'inviter l'artiste YANAGI Miwa avec sa série des Windswept women - the old girls' troupe.

Affiche du pavillon japonais de Venise

Une traduction littérale du titre de cette série de photo pourrait être : Femmes balayés par le vent - la troupe des vieilles filles ; mais malgré la force des vents qui les frappent faisant tournoyé leurs longues chevelures, les femmes représentées ont les pieds bien ancrés dans le sol, elles se tiennent solidement à la terre ferme et dégagent une énergie et une vitalité qui n'a rien de la passivité du fétu de paille emporté par le vent. Je propose donc la traduction : Femmes dans la tourmente.

Affiche de l'exposition Po-po Nyangnyang à Osaka

Au même moment l'artiste expose aussi cette série à Osaka.

Miwa Yanagi - Windswept Women 1, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Les vents mauvais qui agressent ces 5 femmes peuvent symboliser les préjugés, le temps qui passe, les inégalités sociales qui frappent les femmes dans toutes les sociétés...tout ce qui fatigue, enlaidit, fait vieillir prématurément...


Miwa Yanagi - Windswept Women 2, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

...et d'ailleurs, on voit le résultat physiquement sur nos 5 héroïnes ! Elles sont parfois salement amochées.


Miwa Yanagi - Windswept Women 3, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Mais ce qui frappe au-delà de ces déformations physiques et de la laideur des corps, c'est la force, la vitalité et l'énergie qui s'en dégagent.


Miwa Yanagi - Windswept Women 4, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Et c'est bien là toute la réussite de l'artiste. Cette impression de force est renforcé par le format 3 mètres sur 4 des photos présentées dans de gros cadres noirs.

Miwa Yanagi - Windswept Women 5, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

L'artiste a eu l'idée de transformer le bâtiment de la biennale en une sorte de tente (cf. la première image, affiche de l'expo) en tendant des grands tissus noirs au-dessus du bâtiment historique du jardin vénitien. L'ensemble est très beau et très cohérent, il relève carrément le niveau de cet événement que j'ai trouvé assez moyen dans l'ensemble.

Alors vive les femmes ! Et vive Miwa Yanagi pour son super boulot !

Plus d'infos sur le site de l'artiste : www.yanagimiwa.net/e/index.html
Merci à la Japan Foundation : www.jpf.go.jp/e/index.html

samedi 11 juillet 2009

1Q84 MURAKAMI Haruki

Ichi-Kyu-Hachi-Yon : 1984
MURAKAMI Haruki et sa maison d'édition japonaise Shinchosha semblent avoir frappé très fort avec ce nouveau roman en deux tomes et plus de 1000 pages dont le titre rend hommage au célèbre livre de George Orwell.


Les Japonais se l'arrachent en librairie. Et je vous avouerai que je les envie ! J'attends déjà avec impatience la sortie en anglais (si c'est plus rapide) ou en français pour me jeter dessus à mon tour.


Mon livre préféré de MURAKAMI s'intitule "Les chroniques de l'oiseau à ressort" dans lequel l'auteur mêle brillamment les scènes de la vie contemporaine, le fantastique et l'histoire. Et ce 1Q84 fait de même...

Vivement sa traduction !!

mardi 30 juin 2009

La photographie japonaise contemporaine et...les portraits

Après l'abstraction paysagère, le déguisement, la ville, l'eau, l'histoire et le quotidien, voici une nouvelle proposition pour découvrir la photographie japonaise : les portraits et les couples, et les portraits de couple !

Nagano Yoichi, Untitled, from the series of Sima-Jima, 2004 © Courtesy Foil Gallery, Tokyo

Ma photo préférée : ce petit couple de lycéens (collégiens ?) en bordure de plage et contreplongée. Un paysage très japonais mais une scène rare car on ne se livre pas facilement à de telle démonstration "publique" d'affection.

Shinoyama Kishin, Untitled Dancer, 1970 © Kishin Shinyama Courtesy Michael Hoppen Gallery GP Gallery Tokyo

Changement de décors, vers l'abstraction d'un pas de danse dans les années 70.

Ueda Yoshihiko, Untitled (portrait of Ushio Amagatsu), 1992 © Yoshihiko Ueda courtesy Michael Hoppen Gallery GP Gallery, Tokyo

Retour au Japon, serait-ce un artiste de danse buto ?

Tsukada Mamoru, Identical Twins, 2003 © Courtesy of Tomio Koyama gallery

Premier couple non conventionnel : un couple de jumeaux !

Hibi Yuichi, From the Series Imprint, 1992-1993 Courtesy of Fifty One Fine Art Photography

On dirait du Doisneau, non ?

Kaoru Izima, #484 Kimura Yoshino wears Calvin Klein , 2007 Lambda-Print, Diasecbr 180 x 150 cm © Courtesy Kudlek van der Grinten Galerie, Cologne

Là, on dirait du Kenzo, et bien non, c'est du Calvin Klein !


On a connu Mike Jagger plus en beauté.

Kimura Ihei , Country Students, Akita, 1953 © Kimura Naoko, Courtesy Zeit Foto Salon, Tokyo

Inakamono : les péquenots ! Ou les étudiants campagnards.

Tomatsu Shomei, Blood & Rose 2, Tokyo, 1969 © Shomei Tomatsu, Courtesy Michael Hoppen

Et un dernier couple un peu grunge, un peu gothique...pour finir sur une note sympathique.

vendredi 26 juin 2009

Konkatsu, la chasse aux maris !

Je connaissais le tonkatsu, ce succulent beignet de porc pané que l'on déguste avec une base de riz et une délicieuse sauce brune, épaisse et savoureuse.

Et bien grâce à l'excellent hebdomadaire Courrier international, je viens d'apprendre ce qu'est le konkatsu ! Ca n'a rien à voir avec la gastronomie nippone. Il s'agit d'un phénomène accentué par la crise que l'on pourrait traduire par "chasse au mariage" ou plutôt "chasse aux maris". Les jeunes femmes, qui, jusqu'à récemment, préféraient rester célibataires plutôt que d'être au crochet d'un mari macho et un soupçon mysogine, se lanceraient aujourd'hui dans une véritable quête du mariage idéal. Un seul objectif : la bague au doigt le plus vite possible !

Si l'homme sélectionné correspond aux critères sociaux et économiques de l'intéressée, il faut conclure l'affaire au plus vite - ici, pas de romantisme, ni d'atermoiement sentimental. Il faut de l'efficacité.

La pratique du gokon, cette mise en relation d'individus de sexe opposé dans le but de convoler en justes noces, retrouve donc un regain de vitalité.

Les voies de la crise sont vraiment impénétrables...

jeudi 25 juin 2009

tokyotoys, joue avec moi !

Un blog à découvrir pour les fans de figurines kawaii ou design...et de rock nippon !
http://tokyotoys.canalblog.com/

Kawaii, ne ?


lundi 15 juin 2009

I love TOKYO SANPO

"Il paraît que Tokyo est la plus belle des villes moches du monde", écrit Florent Chavouet en introduction de son livre, irréductible à aucune des catégories connues à ce jour. Son ouvrage est, en effet, à la fois : un guide de voyage, un carnet de dessins, une BD humoristique, un manga à la française, un super hommage à la capitale nippone, une auto-fiction...Bref, un SUPER BOUQUIN, édité par les géniales éditions Philippe Picquier (et oui, encore les éditions Picquier, je jure n'avoir aucune relation contractuelle d'aucune sorte avec elles !!).

Mais revenons à TOKYO SANPO (= Promenade tokyoïte). Les dessins de Florent Chavouet sont de vraies histoires sans parole. Leur style, très personnel, a des côtés naïfs, kawaii mais jamais nunuche, précis comme une photographie - "Shashin mitai" = on dirait une photo, s'écrie d'ailleurs un personnage capté par le génial auteur.
Tous les visiteurs qui sont déjà allés à Tokyo savent que les plans de la ville sont de véritables petits labyrinthes. L'auteur nous ravie en créant des visions 3 D de certains quartiers de la capitale et en nous retraçant ses itinéraires perso par une foultitude de petits détails anodins et très touchants, et toujours avec une grande précision. C'est vraiment enthousiasmant !
En plus c'est drôle et ça se "lit" comme un roman même s'il y très peu de texte. On peut passer des heures sur une image à en apprécier tous les détails et les apartées de l'auteur. Celui-ci n'est pas toujours tendre avec son modèle et sa source d'inspiration, la grande Tokyo ; mais on sent bien qu'il l'aime cette ville qu'il a su regarder et dessiner comme nul autre ne l'avait fait avant lui.
TOKYO SANPO, c'est le plus sympa des livres méchants sur Tokyo ! Et je vous en recommande mille fois la lecture.

dimanche 7 juin 2009

United Red Army de Koji Wakamatsu

"Il y a eu trois pays fascistes : le Japon, l’Allemagne et l’Italie. Et pour une raison ou pour une autre, dans ces pays fascistes, après la guerre, des jeunes gens se sont réunis sous la même idéologie, le communisme et l’armée rouge. Il y a bien sûr des différences. Alors qu’en Allemagne et en Italie le peuple s’est battu contre le pouvoir en place, au Japon ils se sont entretués, et cette différence est pour moi douloureuse."
Propos de Koji Wakamatsu recueillis par Asako Otomo (novembre 2007) et Antoine Thirion (février 2008).


United Red Army de Koji Wakamatsu est un docu fiction sur les événements ayant eu lieu à la fin des années 60 au Japon : les révoltes étudiantes dans les universités nées du vent révolutionnaire soufflé de Chine, le grand voisin communiste, et reprises avec plus ou moins de bonheur à travers le monde, ont été réprimées et ont conduit à la radicalisation de certains groupes qui sont alors rentrès dans une "guerre d'extermination" avec la société japonaise.
Ce film est bouleversant. Il montre le dévoiement idéologique qui conduit aux pires horreurs, mais sans jamais juger, ni condamner les jeunes qui se sont enfermés dans cette impasse.

mercredi 3 juin 2009

Sword of the stranger - Strenja Mukou Hadan

Contrairement à Ponyo sur la falaise de Miyazaki, Sword of the stranger, réalisé par Masahiro Andō et produit par le studio BONES, est sorti dans un relatif anonymat et est très mal distribué (2 salles à Paris et 3 en région). Entre les deux fims, rien de comparable, il est vrai. Leur seul point commun c'est d'être de l'animation japonaise de qualité. Le Miyazaki s'adresse clairement aux enfants. Sword of the stranger aux adultes à travers un véritable film de samouraïs et un duel de bretteurs hors-du-commun !


Dans un Japon médiéval appauvri par les luttes entre clans et seigneuries rivales, des émissaires envoyés par l'empereur de Chine tentent de mettre la main sur un jeune garçon pour le soumettre à un rituel...que je ne vous dévoilerai pas ! Les combats sont sanglants dans un style gore que ne renierait pas un Quentin Tarantino.

Cet "animé" est vraiment conçu comme un film. Les Chinois y parlent Chinois ! Les bruitages et le son en général sontr très étudiés. Le scénario est bien ficelé et les petits détails renvoyant au contexte historique bien amenés. Le film sorti en 2007 au Japon est disponible là-bas en dvd.