
Le noir et blanc, l'absence de dialogue, et le caractère répétitif de l'action pourraient en refroidir plus d'un ; mais la beauté des images et la force toute simple de l'histoire ont un caractère fascinant qui fait qu'à aucun moment on ne s'ennuie. La musique qui revient comme les saisons, comme les actes du quotidien est très belle également.
Autre référence qui m'est venue, c'est celle de Sisyphe condamné à rouler son rocher tout en haut d'une colline et à recommencer indéfiniment...Sisyphe qui a déjoué la mort elle-même, Sisyphe qui comme le soleil ou la marée marque un cycle naturel entre les nuits froides et les matins éclatants, Sisyphe, symbole, enfin, de l'absurde.
Et puis ça m'a vraiment donné envie de faire un tour dans la Setonaikai au printemps !
Pour finir précisons que ce film de Kaneto Shindô date de 1961.
A noter dans vos indispensable : la réédition dans la collection "Les introuvables" de Wild Side Video (image de la jaquette ci-dessus) http://www.wildside.fr/video/fiche.php?id=86