- 幽玄 / yûgen : les sentiments les plus profonds ne doivent pas être exprimés, l'intellect ne peut appréhender la vérité ultime, il s'agit donc de suggérer un état intérieur sans le décrire.
- わび・さび / wabi sabi : la beauté doit amener à une prise de conscience qui permet de trouver de la satisfaction dans la pauvreté et la solitude. On peut ressentir des choses profondes et riches dans un environnement calme, admirer un objet rouillé ou patiné par le temps...Wikipédia donne les définitions suivantes pour wabi : solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie… et pour sabi : l'altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure, etc.
Si vous aimez le Japon d'aujourd'hui, passez un peu de temps sur ce blog et laissez-moi vos commentaires. De Tokyo à Kyoto, de l'île de Honshu à celle d'Okinawa, des cerisiers en fleurs aux gratte-ciel de Shinjuku...bienvenue au Pays du Soleil Levant. Yokoso !
mardi 17 août 2021
Créer un monde de sens implicite
mercredi 10 février 2021
Un remix beatbox du "Sūtra du Cœur" par le moine bouddhiste Yogetsu Akasaka
Peut-on combiner station vocale de boucles (la RC-505 de la marque Boss), beatboxing (forme de chant qui transforme son interprète en "boîte à rythmes humaine")...et bouddhisme zen ?
Réponse positive avec le moine japonais Yogetsu Akasaka, devenu star de YouTube grâce à sa vidéo virale : une méditation musicale planante, fruit d'une variation à partir du "Sūtra du Cœur", l'un des textes centraux du bouddhisme.
Alors zen ou pas zen ?
Tous ces détails sont inutiles. Si vous ressentez les effets du stress en cette fin de froide semaine, fermez juste les yeux quelques minutes, respirez profondément et écoutez cette musique en cliquant ci-dessous. Effet calmant garanti !
https://youtu.be/nvIGCMhjkvw
mardi 19 avril 2011
Apprendre à écrire des haïkus
Il y a une dizaine d'années, j'habitais au Japon et nous avions participé avec quelques amis à un concours de haïkus organisé par un grand journal local. J'avais pris la chose un peu à la rigolade et sans grand sérieux mais malgré tout remporté une petite mention dans le concours. Je vous encourage à participer :)
Pour en savoir plus sur ce concours, vous pouvez vous renseigner en suivant ce lien.
Pour aller plus au fond des choses et développer votre créativité et votre habileté à écrire des haïkus, je vous recommande aussi les sessions de formation d'un expert, M. Philippe Costa, auteur du Petit manuel pour écrire des haïkus, paru aux éditions Philippe Picquier.
Amis poètes, à vos claviers !
mardi 27 novembre 2007
Reflexions on Mt Fuji

Chaque fois que dans le Shinkansen je passe
Le point d'où je devrais le voir, le Fuji
Se dérobe. Longtemps j'ai cru que surgi
De la pluie ou brume et la pollution crasse
Il daignerait, pour moi, lecteur du Genji,
Moi, du Manyôshu, si chargé de sa grâce,
Il daignerait, dis-je, dévoiler sa face
Chère aux poètes, son ice-cream cône blanc pur. J'y
Crus. Aujourd'hui, hélas (oh ! Cela me coûte
De l'avouer, mais je vous dois, âpre, toute
La vérité) je soupçonne que le grand
Fuji n'existe pas, ou plus ; qu'il s'est peut-être
Volcan inverse, renfoui en terre tant
Ce monde l'a blessé qu'il ne veut plus connaître
Shinkansen, 3 octobre 2000
CHURCHILL 40 ET AUTRES SONNETS DE VOYAGE 2000-2003, p. 124, Jacques Roubaud, éditions Gallimard, 2004.
Et merci à Arno pour son Mont Fuji crépusculaire, aperçu un dimanche 25 novembre 2007.