dimanche 18 février 2024

Une expo pop et kawaii à la galerie Perrotin : l’artiste japonais Mr. « Invoke It and a Flower Shall Blossom »

 😻 Jusqu’au 2 mars 2024, la galerie Perrotin, installée dans la rue de Turenne à Paris depuis 2005, présente les dernières œuvres de l’artiste japonais Mr., membre de la Kaikai Kiki fondée par Takashi MURAKAMI. 🌼


L’exposition baptisée « Invoke It and a Flower Shall Blossom », titre que l’on peut traduire ainsi « Invoquez-la, et une fleur s’épanouira », vous réjouira par ses couleurs vives, ses accumulations de motifs et son univers pop, mixant des références visuelles venues de l’animé, du manga, des jeux vidéo et du graffiti. 👾

Vous pouvez lire mon article complet publié sur le Journal du Japon ici.












lundi 27 novembre 2023

Un article sur l'autrice japonaise Hiromi KAWAKAMI

Nouveau à découvrir sur le site du Journal du Japon, mon article : 

Choses humaines, délicatement humaines : une plongée dans l’œuvre de Hiromi KAWAKAMI.

"Comment une autrice japonaise, vivant à l’écart de l’agitation médiatique dans un quartier périphérique de Tokyo, parvient-elle à inspirer et à captiver les lecteurs du monde entier ? À l’occasion de la parution de son de
rnier ouvrage traduit en français, Un Matin légèrement nuageux, sorti en librairie le 6 octobre 2023, partons à la rencontre d’une écrivaine exceptionnelle dont l’écriture subtile et poétique nous invite à explorer les profondeurs de l’âme humaine : Hiromi KAWAKAMI."

Pour lire gratuitement l'intégralité de l'article, cliquez sur CE LIEN.

Belles et bonnes lectures à toustes !


mercredi 30 août 2023

Des cinéastes prénommés Kôji

J'aime beaucoup deux cinéastes japonais (parmi une bonne dizaine d'autres de talent).

L'un est encore bien vivant et porte un cinéma exigeant, qui commence à être reconnu en France : Kôji Fukada, né en 1980 à Tokyo. Mon film préféré de ce réalisateur, à ce jour, s'appelle "L'infirmière" sorti en 2019. Fukada y fait preuve de son art consommé de la mise en scène et déroule son histoire en entretenant soigneusement le mystère qui nimbe les personnages principaux.



L'autre est malheureusement décédé brutalement dans un accident de circulation, écrasé par un taxi. Il s'agit de Kôji Wakamastu (1936-2012). Il a réalisé un grand nombre de films à petits budgets, dont les fameux pink eiga ou pinku, des films érotiques qui lui rapportaient parfois beaucoup et lui offraient une grande liberté de création.
J'adore son film, très dur, bouleversant : "Le Soldat dieu", de 2010, dont le titre japonais "Caterpillar" (la larve, la chenille) décrit bien le sujet de ce soldat revenu homme-tronc dans son village. Ce soldat, cette "chair à canon", passe du statut d'héros national des jeunes gens envoyés à la guerre, au mépris le plus complet de sa communauté face à sa déchéance physique.



Je me suis rendu compte récemment que ces deux cinéastes portaient le même prénom : Kôji !
Mais ce prénom masculin japonais "Kôji" connaît en fait plus de 250 variations ou mariages de kanji (les idéogrammes japonais inspirés du chinois).
J'ai eu envie d'enquêter sur leur prénom respectif et voici le résultat.

Kôji Fukada 晃司 
晃 luminosité, éclat, clarté
司 administrer, gérer, contrôler
Donc on peut proposer que le prénom de Kôji Fukada signifie "celui qui contrôle la lumière". Ce qui en ferait un prénom prédestiné pour un cinéaste.

Kôji Wakamastu 孝二
孝 la piété filiale, le respect des parents et des ancêtres
二 la caractère pour 2, le second...peut aussi signifier le fait "de douter, d'aller à l'encontre"
J'ai envie de croire que ce prénom a pour sens "celui qui se rebelle contre ses parents" (même si mon interprétation est sans doute un peu tirée par les cheveux). Pour un cinéaste avec un tel goût de la provocation et qui s'est toujours montré tellement irrévérencieux, ce serait chouette !

Voilà en tout cas, visionnez leur film sur grand écran si possible...ou sur petit écran faute de mieux.

Bons films !

Contre-culture, underground et littérature japonaise - un article pour Paris Librairies

 J’ai écrit ce texte original pour les libraires de proximité de Paris Librairies : " Contre-culture, underground et littérature japonaise ".

Il s'accompagne d'une bibliographie de plus de 40 conseils de lecture en relation avec le thème 🇯🇵

À lire ici 👉 article Japon, contreculture et littérature

Bonnes lectures !

Merci beaucoup à Stéphane du Mesnildot 🙏



mardi 24 janvier 2023

Yukio MISHIMA, le dernier samouraï !

 J'ai écrit un article sur Mishima et l'éthique des samouraïs dans le Journal du Japon.

À découvrir ici en cliquant sur le lien.

Bonne lecture !

Image tirée du film Harakiri ©Carlotta


vendredi 11 novembre 2022

Yasunari Kawabata : le grand écrivain et ses démons

J’ai écrit un article sur Yasunari Kawabata, le grand écrivain japonais pour le Journal du Japon

à lire ici 👉 cliquez ICI !



#Japon #livre

samedi 4 juin 2022

La musique face aux fantômes de la guerre : une rencontre avec l’écrivain japonais Akira MIZUBAYASHI

Yann Brancherie de la LIBRAIRIE LE DIVAN à Paris recevait l’écrivain japonais, Akira MIZUBAYASHI, à l’occasion de la sortie de son nouveau roman, paru aux Editions Gallimard : 

"Reine de cœur".

L'occasion pour moi d'enregistrer un nouvel épisode pour le podcast "Le jardin", à écouter en intégralité ici >>> PODCAST.


#livre #japon #musique #podcast

dimanche 7 novembre 2021

Les meilleurs restaurants de ramen de Paris

Voici une belle sélection de restaurants pour déguster les délicieuses nouilles japonaises bien salées et bien grasses, idéales pour les mois d'hiver !

CLIQUEZ ICI

Un article du magazine L'Express !






vendredi 15 octobre 2021

Les 150 plus beaux jardins du monde : 12 jardins japonais à l'honneur

 🌏 🌎 🌍   Les 150 plus beaux jardins du monde : 12 jardins japonais à l'honneur

📚  Un livre magnifique à découvrir le 21 octobre en librairie 🌼 






mercredi 22 septembre 2021

L’écrivain Ira ISHIDA et la jeunesse emportée par la tourmente

Connaissez-vous l'écrivain japonais Ira ISHIDA ? 

Mon article pour en savoir plus CLIQUEZ ici.   

Son thème de prédilection : la jeunesse tokyoïte. 

Son dernier roman : les bombardements sur Tokyo.



vendredi 17 septembre 2021

Moriyama + Tomatsu : Tôkyô, une EXPOSITION À NE PAS MANQUER

Vous pouvez découvrir deux grands maîtres de la photographie japonaise à la MEP - Maison Européenne de la Photographie :

"Moriyama + Tomatsu : Tôkyô".

Mon article complet à découvrir moriyama tomatsu.


Daido Moriyama
Untitled, de la série « Pretty Woman », 2017
© Daido Moriyama Photo Foundation. Courtesy of Akio Nagasawa Gallery 




#tokyo #photographie #moriyama #tomatsu #créativité # #art #inspiration #japon #exposition

samedi 4 septembre 2021

Carte blanche au sculpteur japonais TOSHIMASA KIKUCHI

Pour la Rentrée, je suis heureux de partager avec vous mon nouvel article à propos de la carte blanche du sculpteur TOSHIMASA KIKUCHI au Musée national des arts asiatiques - Guimet en partenariat avec la galerie Mingei.

Cette exposition est un ravissement à plus d'un titre et, certainement, pour le fait qu'elle constitue un des meilleurs exemples du dialogue fécond entre l'art et la science.
Ici les modèles mathématiques du vénérable Institut Henri Poincaré rencontrent en effet le non moins vénérable art de la statuaire bouddhique grâce à un sculpteur japonais de grand talent.
Pour en savoir plus, lisez l'article !



#art #science #exhibition #inspiration #talent #Japon #exposition #maths

mardi 17 août 2021

Créer un monde de sens implicite


"J'avais vu tomber une fleur de camélia. 
Il m'était arrivé de voir les pétales rouges joncher le sol comme des gouttes qui éclaboussent, les fleurs choir lourdement, sans perdre leur forme, mais jamais je n'avais vu de près une fleur de camélia dans sa chute. 
Regarde ! ai-je dit à Rei qui marchait à côté de moi. Il a tourné tout de suite les yeux et a ramassé machinalement la fleur qui avait conservé sa forme, intacte. 
Sans rien dire, il l'a serrée avec force dans sa main. Les gros pétales se sont détachés et dispersés au sol. Des doigts qui les emprisonnaient, plusieurs ont continué à s'échapper. Enfin, il n'est plus resté que le cœur de la fleur, tout jaune. Rei l’a broyé dans sa paume."
Hiromi KAWAKAMI, Manazuru
(extrait)

Souvent, je n'arrivais pas à décrire exactement ce que je ressentais à la lecture d'un roman japonais. En fermant un roman écrit par une autrice ou un auteur japonais, je suis en général laissé à une douce rêverie.
Je crois avoir mieux analysé ce sentiment, récemment, en lisant l'introduction du poète Zéno Bianu et de la traductrice Corinne Atlan pour leur anthologie du haïku, parue chez Gallimard. Ils y utilisent l'expression "créer un monde de sens implicite". Et cette expression m'a immédiatement parlé.
C'est bien cela que j'éprouve régulièrement en lisant un auteur du Japon : les émotions, les sentiments, la psychologie des personnages ne sont pas analysés ou décrits de manière directe. On comprend tous ces états intérieurs grâce au contexte. Il y a beaucoup de non-dits mais aussi une approche très sensible et très connectée à la nature, aux détails, à la vie comme elle est. Une forme de délicatesse. Cette écriture de la suggestion est caractéristique de la poésie japonaise, mais on la retrouve aussi dans les textes de fiction en prose.

On dit souvent que les Japonais sont très habiles pour comprendre sans rien dire (ou à mots très couverts) les sentiments d'une personne. Ils peuvent lire sur votre visage vos émotions. Ils sont habitués à "lire l'air" comme le montre l'expression japonaise : kûki wo yomu. Ils "lisent l'air" de la situation et, par conséquent, les expressions faciales des personnes sont une source d'information pour comprendre leurs émotions. Cela explique peut-être en partie cette délicatesse. On n'a pas à appuyer là où cela fait mal ou à souligner une émotion positive, si on l'a déjà "lue" dans l'atmosphère de la rencontre et de la pièce. C'est une forme de politesse.



Dans les cultures où le contrôle des émotions est la norme, comme au Japon, l'accent est mis sur les yeux pour les interpréter. Alors que dans les cultures où les émotions sont ouvertement exprimées, comme aux États-Unis, l'accent est mis sur la bouche. Ces différences culturelles sont, par exemple, illustrées par les émoticônes, ces symboles utilisés pour transmettre une émotion dans un e-mail, un sms et sur les réseaux sociaux en général. Les émoticônes japonaises de bonheur et de tristesse représentent la forme des yeux, tandis que les émoticônes américaines utilisent la bouche. Aux États-Unis, les émoticônes : ) et : - ) désignent un visage heureux, tandis que les émoticônes :( ou : - ( désignent un visage triste. Les Japonais, eux, ont tendance à utiliser le symbole (^_^) pour indiquer un visage heureux, et (;_ ;) pour indiquer un visage triste. Or les yeux se taisent ou parlent d'eux-mêmes, quand la bouche, elle, bavarde !

Yukio MISHIMA s'amuse dans son roman "La musique" de la discrétion et de la simplicité des Japonais, en livrant une vive critique de la psychanalyse dans le style d'une lettre de menaces de l'extrême droite adressée au héros du roman, un psychanalyste japonais...or la psychanalyse est un art de la parole :

"La psychanalyse, c'est la destruction de la culture japonaise traditionnelle. La "frustration" et autres hypothèses tout aussi négatives constituent un véritable sacrilège envers la vie psychique des Japonais simples et bons. Face à la culture japonaise qui, dans sa modestie, s'est toujours refusée à pénétrer trop avant dans le coeur de l'homme, des dogmes malpropres et vulgaires comme ceux qui veulent à tout prix trouver une cause sexuelle à tous les comportements humains, et qui se targuent ainsi de libérer l'homme de ses refoulements, ne sont rien d'autre qu'une philosophie née dans le crâne le plus corrompu, le plus vil de tout l'Occident."

Pour terminer cette réflexion sur le style d'écriture japonais. J'aimerais aussi mettre en avant deux concepts de l'esthétique japonaise, caractérisée par la sincérité, la légèreté, l'objectivité et une tendresse particulière à l'endroit des créatures vivantes (rappelez-vous du chat de Sôseki ou de la grenouille de Bashô).
  1. 幽玄 / yûgen : les sentiments les plus profonds ne doivent pas être exprimés, l'intellect ne peut appréhender la vérité ultime, il s'agit donc de suggérer un état intérieur sans le décrire.
  2. わび・さび / wabi sabi : la beauté doit amener à une prise de conscience qui permet de trouver de la satisfaction dans la pauvreté et la solitude. On peut ressentir des choses profondes et riches dans un environnement calme, admirer un objet rouillé ou patiné par le temps...Wikipédia donne les définitions suivantes pour wabi : solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie… et pour sabi : l'altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure, etc.
Voilà, ce sont des réflexions sur la littérature japonaise qui ne sont pas le fruit d'un long travail de recherche, mais de recoupements entre différentes lectures et d'impressions longtemps ressenties. 
Si vous avez un avis plus docte sur le sujet, je suis à l'écoute des commentaires et des critiques constructives.

Bonnes lectures !




Creative Commons     License
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

mardi 6 juillet 2021

Huit femmes puissantes et une traversée du 20e siècle au Japon

Depuis Ichiyō HIGUCHI (1872-1896), première femme écrivaine de l'époque moderne au Japon, le Pays du Soleil Levant ne manque pas d'autrices contemporaines de grand talent. J'ai beaucoup d'estime et d'intérêt pour Hiromi KAWAKAMI éditée en France par les EDITIONS PHILIPPE PICQUIER, par exemple. Et de nombreuses autres Japonaises sont traduites par différentes maisons d'édition comme : Yoko OGAWA chez Actes Sud, Risa WATAYA, Sayaka MURATA aux Éditions Denoël, Natsuo KIRINO qui cartonne avec ses thrillers parus aux Éditions du Seuil, ou encore, Mieko KAWAKAMI et son roman "Seins et oeufs". Récemment, et par le plus parfait hasard, j'ai lu (l'un à la suite de l'autre) ces romans, tous deux parus dans la collection poche Folio aux Editions Gallimard : > Les dames de Kimoto de Sawako ARIYOSHI, d'abord édité par les Éditions Stock puis au Mercure de France, > La légende des filles rouges de Kazuki SAKURABA chez Piranha. Je les ai lus dans cet ordre...et cela m'a inspiré les réflexions résumées dans l'article suivant à découvrir dans le JOURNAL DU JAPON.
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