jeudi 17 décembre 2009

France : voyage en territoires nippons

Fans du Pays du soleil levant, vous ne pouvez pas forcément dégager assez de temps (ou d’argent) pour aller vérifier sur place votre engouement. Qu’à cela ne tienne ! Voici une sélection de lieux virtuels ou bien réels en France qui vous permettront d’assouvir votre passion.

Vous voulez dénicher un manga, un CD, un DVD en VO et d’occasion :

Book off, le spécialiste japonais de l’occase est à Paris, 11 rue Monsigny. Tél. : 01 42 60 00 66. Infos sur : www.bookoff.co.jp/en/index.html

Vous préférez la littérature japonaise, les magazines et les livres neufs :

Junkudo est votre adresse : rue des Pyramides, Paris 2e. Tél. : 01 42 60 89 12

Ventes en ligne sur www.junku.fr

Comment traduire manga kissa en français ? Manga café !

Installez-vous confortablement et lisez vos BD préférées : www.mangacafe.fr

Vous rêvez de vous habiller en gothique dans le plus pur style de Shibuya :

Boutique Harajuku – Paris. Rejoignez leur 1700 amis sur www.myspace.com/harajukuboutique

Vous en avez marre du menu sushi-brochette et de son alternative brochette-sushi :

Goûtez à la vraie cuisine japonaise grâce au très sérieux Comité d’évaluation de la cuisine japonaise né d’une initiative du JETRO – le Ministère du commerce extérieur japonais - qui privilégie l’authenticité. Liste des restaurants sur www.cecj.fr

Vous voulez découvrir le cinéma japonais :

Pour les films anciens, les rétrospectives de la MCJP, Maison de la Culture Japonaise à Paris, ou de la Cinémathèque française. Infos sur respectivement : www.mcjp.asso.fr et www.cinematheque.fr

Pour les nouveautés et les inédits, le festival Kinotayo et le Festival du film asiatique de Deauville. Infos sur : www.kinotayo.fr et http://deauvilleasia.congres-deauville.com/

Vous voulez plongez dans le Japon érotique et interlope, et découvrir le meilleur du cinéma d’avant-garde :

Des imports, des raretés et des trouvailles sur DVD ou sur papier : HORS-CIRCUITS Vidéoclub – Librairie, 4 rue de Nemours 75011 Paris. Tél : 01 48 06 32 43

Infos sur www.horscircuits.com

Vous avez une envie irrépressible de saké, de sauce soja ou de miso :

Vite une épicerie fine : le Workshop Issé où vous apprendrez à différencier le saké du shochu… www.bizan.fr/workshop/index_fr.html

Vous collectionnez les produits dérivés des mangas :

Pourquoi ne pas essayez la boutique ou les liens de Viz Media (joint venture de plusieurs sociétés d’éditions japonaises présent en Europe et aux Etats-Unis) : http://store.viz.com/

Vous ne mangez du chocolat que s’il est « kawaii », mignon dans le texte :

Une proposition étonnante pour les gourmands : www.chocomiss.com

Vous croyez tout savoir sur Hello Kitty :

Mais êtes-vous déjà allé chez www.victoriacouture.com/mode-femme/magasin-hello-kitty-paris.htm et connaissez-vous le site de ses admirateurs français www.hellokitty.fr ?

Vous êtes plutôt du genre collectionneur d’art :

Pour l’art ancien, des antiquaires spécialisés avec un annuaire sur www.artdujapon.net

Pour les artistes contemporains comme MURAKAMI Takashi, Galerie Emmanuel Perrotin www.galerieperrotin.com ou comme AIDA Makoto, Galerie Mizuma http://mizuma-art.co.jp/

Vous aimeriez bien collectionner mais vous n’en avez pas les moyens :

Découvrez les trésors japonais du passé au Musée Guimet, au Musée Cernuschi ou à la www.guimet.fr et http://amis-musee-cernuschi.org/

Tournez vous vers des créateurs vivants à L'Espace des arts Mitsukoshi-Etoile derrière le Rond point des champs Elysées www.mitsukoshi.co.jp/store/3010/france/

Vous n’êtes pas vraiment amateur d’art mais plutôt de shopping :

Voici une boutique spécialisée en ligne : www.lejaponais.fr

Une jolie boutique à Paris : Kazé, le vent – rue François Miron Paris 4e.

Vous aimez les jardins japonais ?

Musée Albert Kahn à Boulogne Billancourt, 14 rue du Port. Tél. : 01 55 19 28 00

Pour vous le Japonais, c’est dans le texte ou pas du tout :

L’institut japonais, pour des cours en petits groupes www.institutjaponais.com

Ou si vous parlez déjà bien l’anglais les podcasts bilingues de JapanesePod101.com, téléchargeables gratuitement sur itunes ou sur abonnement avec un accès à des cours téléchargeables sur pdf.

Pour améliorer votre pratique de la langue, essayez donc de rencontrer des Japonais(es) :

Trouvez des correspondants avec le Réseau d'Email Français-Japonais, REFJ. Sur http://rose.ruru.ne.jp/multiplication/m-net-f.html

Si pour vous Japon rime avec art martial :

Tous les clubs et les dôjôs de France sur www.artmartial.net

Vous voulez apprendre à cuisiner japonais, à calligraphier, à faire de magnifiques cocottes en papier comme un expert en origami… :

Les ateliers, les activités et les bons plans de l’association Jipango sur www.jipango.com

Pour rester informer au quotidien :

Rendez-vous sur www.aujourdhuilejapon.com

Vous voulez vous investir dans une association pour créer des liens avec la merveilleuse monarchie constitutionnelle extrême-orientale – NDLR = le Japon :

Voici la liste de toutes les assoces de France :www.fr.emb-japan.go.jp/jp_fr/asso/asso.html


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Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

samedi 12 décembre 2009

Ici et maintenant - l'espace et le temps, dans la pensée de Katô Shûichi

A l’occasion de la parution en français de l'ouvrage de Katô Shûichi : Le Temps et l’Espace dans la culture japonaise, traduit par Christophe Sabouret, CNRS Editions, la Maison de la culture du Japon et le Réseau Asie-Imasie (FMSH-CNRS) ont organisé un symposium réunissant de nombreuses personnalités comme Augustin Berque (géographe, directeur d’études à l’EHESS), Maurice Godelier (anthropologue, directeur d’études à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales), Edgar Morin (sociologue, directeur de recherche honoraire au CNRS et fondateur de l’école de la pensée complexe)...

Voilà ce que j'en ai retenu (en résumé car la rencontre a duré entre 4 et 5 heures). Pardon d'avance pour mes erreurs ou mes imprécisions, si vous en remarquez, n'hésitez pas à me les signaler.

Katô Shûichi, philosophe, journaliste, grand voyageur, humaniste, encyclopédiste (il a collaboré à l'encyclopédie Heibonsha) s'affirmait comme "spécialiste de la non spécialisation". Érudit, grand connaisseur des lettres chinoises, il a lutté toute sa vie contre la pensée nationaliste ou narcissique et développé des modes d'analyse et de réflexion "inter-culturels". C'est donc une figure des "Lumières" du XXe siècle. Il a travaillé sur l'hybridité de la culture japonaise, sur la littérature...et sur les notions de temps et d'espace au Japon, caractérisées par un certain présentéisme ou présentisme.

Ce présentéisme, cet "ici et maintenant" existe aussi dans la culture occidentale contemporaine vouée à l'instantanéité comme le rappelait Augustin Berque. Mais en France par exemple, ce n'est pas seulement "ici et maintenant" ; c'est plutôt "Moi ici et maintenant". La notion de sujet et d'individu est importante, on dit souvent "moi, je" - pour bien insister ! Au Japon cette notion de sujet est plus difficile à appréhender, plus diffuse. Elle s'apparente à un "ambiant", un contexte.
Par exemple dans l'haïku suivant :
Être sous
le tintinnabulement
de la clochette à vent
On devine que c'est le locuteur qui vit l'action mais ce qui compte ce n'est pas l'individu, c'est la sensation, l'ici et maintenant...
Le "moi" est comme dissout dans la scène, dévalorisé dans l'ici et maintenant. Ce qui est valorisé, c'est le tissu relationnel dans lequel la scène s'inscrit et qui permet de la comprendre.
Augustin Berque illustre cette notion de tissu relationnel en rappelant la structure du mot ningen ou "être humain" en japonais. Ningen est composé de deux kanji : le premier nin (prononciation chinoise), c'est hito = la personne ; le deuxième gen, c'est aida = entre. Nin/gen = hito/aida = le tissu relationnel = l'"entre-lien" humain.

Ce "aida" est très important au Japon. Par exemple, aidagara signifie "un ensemble de relations humaines", ou autrement dit : le corps social. Aida = gen = ma, le concept de "ma", popularisé dans les années 70 en France grâce à une exposition organisée par le grand architecte Isozaki Arata, est fondamental en ce qu'il traduit précisément cet intervalle plein de relations qui donnent sens entre le sujet et l'objet. Il forme un tissu si intense que la distinction entre sujet et objet est abolie.
Il permet aussi l'ellipse, l'imprécision...c'est le contexte, le fait de "baigner" dans l'ici et maintenant qui apporte le complément de sens et qui permet de comprendre, par exemple, le "haru wa akebono" de Sei Shonagon dans Makura no sôshi - les Notes de chevet. "Au printemps, l'aurore"...

Ishida Hidetaka de l'Université de Tôkyô nous a rappelé, quant à lui, la définition de Kant de ce que c'est qu'une "Lumière". Être une "Lumière" c'est
sortir de l'état de minorité, où l'on se maintient par sa propre faute. La minorité est l'incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute quand elle résulte non pas d'un manque d'entendement, mais d'un manque de résolution et de courage pour s'en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude ! Ose savoir ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières. Monsieur Katô s'est très tôt engagé pour la paix - étudiants pendant la guerre, il y a perdu de nombreux amis et a compris qu'il n'avait dû sa survie qu'au hasard.
Il a lutté contre la guerre en Irak, ou encore pour le maintient dans la constitution japonaise de l'article 9 qui affirme le "pacifisme" du Japon...Cet engagement et sa vision universaliste, comparatiste en font donc bien un grand humaniste.

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jeudi 22 octobre 2009

Les sens du ZEN à Paris

Du 5 au 12 novembre, dans 6 lieux différents, découvrez le bouddhisme Zen à travers l'école Rinzai et les moines du temple Daitokuji de Kyôto, grâce à une série de conférences, de concerts, de cérémonies du thé et de projections de film.Les lieux
Musée Guimet, Panthéon bouddhique / 19, avenue d’Iéna, Paris 16e
Musée du Quai Branly / 37, quai Branly, Paris 7e
Maison de la Culture du Japon à Paris / 101bis, quai Branly, Paris 15e
Maison du Japon, Cité Universitaire / 19, Boulevard Jourdan, Paris 14e
Église Saint-Eustache / 2, impasse Saint-Eustache, Paris 1er
Les films 13 / 15, avenue Hoche, Paris 8e

Le programme sur www.lessensduzen.com

La galerie LMD présente MOTOI YAMAMOTO et ses labyrinthes

LMD galerie est heureuse de présenter pour la première fois en France le travail de Motoi Yamamoto, du 14 novembre au 23 décembre 2009. Pour cette exposition, l’artiste réalisera au sol une installation de sel, de la série Labyrinth, ainsi que des “peintures de sel” sur aluminium et des dessins sur bois.
Motoi Yamamoto utilise le sel comme matériau unique pour élaborer ses installations, sculptures et peintures depuis quinze ans. Traditionnellement, le sel est utilisé dans les rites funéraires japonais dans une symbolique de purification et de mémoire. Mais le sel est également un signe de richesse, et un élément essentiel à la vie. La démarche de Motoi Yamamoto, amorcée après une expérience personnelle de perte et de deuil, a une signification commémorative, tout en étant une tentative de retrouver et faire revivre l’être perdu : « La pensée que je ne pourrais pas voir une personne à nouveau, même si je le souhaitais, m’a conduit à souhaiter voir quelque chose qui ne pouvait être écrit ou photographié, quelque chose au cœur même de la vie, des cellules et de la mémoire »1.
Les labyrinthes de Yamamoto sont comme autant de voyages au cœur de ses souvenirs. Élaborées d’après seulement quelques croquis de préparation, leurs formes dépendent des émotions et de la condition physique de l’artiste qui « dessine » littéralement avec le sel placé dans une sorte de douille, à genou pendant de longues heures. Ils prennent parfois des détours inattendus et sont également affectés par l’humidité, les irrégularités du sol et le site. Silencieusement, mais avec une grande force, le spectateur est invité à suivre leurs méandres et retrouver la mémoire de sa propre existence.

LMD galerie
44 rue Barbet de Jouy
75007 Paris

Né en 1966 à Onomichi, Motoi Yamamoto vit et travaille à Kanazawa au Japon. Après avoir gagné le prix Philip Morris en 2002 et participé à l’exposition The First Steps, Emerging Artist from Japan en 2003 au P.S 1 de New York, son travail a attiré l’attention et a été largement exposé, en particulier au Japon et en Allemagne, dans des galeries mais aussi de nombreuses institutions. Il exécutera notamment une grande installation Labyrinth au Musée d’art Contemporain de Tokyo au
printemps 2010.

1 Traduction d’un extrait de Yumi Yamaguchi, The Power of Japanese Art, p.146, Editions Ascii, 2008


(texte extrait du communiqué de presse de LMD galerie)

jeudi 24 septembre 2009

A la découverte de Kawazu

Vous vous rappelez peut-être de Shimoda que nous vous avons présenté dans un ancien poste. Kawazu se situe à quelques encablures de Shimoda, tout au bout de la péninsule d'Izu qui ferme la baie de Tokyo :

Agrandir le plan

Voici une série de photos prises en septembre 2009 à Kawazu. En quelques heures en train à partir de Tokyo, vous êtes en pleine campagne.

Et tout commence par un onsen - auberge traditionnelle :


Une rizière au vert charmant :


Kawazu, au hasard :


Un onsen, source thermale, pour bains de pied :


Imaihama, la plage :


Un distributeur...d'oeufs !!


Un arbre de 1000 ans :




Un arbre de 2000 ans ?


Cascade :


Et re-cascade :


vendredi 18 septembre 2009

Voyage express à Kyôto, c'est sur France info

Le challenge : faire découvrir la ville de Kyôto en 5 min top chrono.
C'est une belle expérience et c'est sur France info. A écouter sur : ce lien
Vue de Kyôto depuis l'escalier qui mène au Kiyomizu dera
Merci mille fois à Ingrid Pohu et à toute l'équipe de France info.

mardi 25 août 2009

Quelques clichés japonais au hasard du Nord au Sud

Le Japon regorge de bonnes surprises. Voici un petit voyage éclair du Nord au Sud pour vous faire découvrir des endroits plus ou moins connus que nous aimons tous !

Dewa Sanzan, les 3 montagnes de Dewa, petite région de la préfecture septentrionale de Yamagata, offre quelques paysages enchanteurs de temples perdus dans la forêt. Comme cette magnifique pagode :


Ou ce temple qui ouvre sur un bel escalier de pierres :


Un peu plus bas, au large de Niigata, sur la côte Est du Japon, se trouve l'île de Sado, une île au passé trouble connue pour ses mines d'or, ses tambours kodo, sa nature sauvage et ses côtes découpées.


Petit passage par la capitale qui est presque au centre du Japon, avec un cliché pris du côté d'Asakusa :


On descend vers le Sud avec une vue de l'ancienne route du Tokaido qui joignait Kyoto à Tokyo. Cette photo a été prise sur une portion encore pavée près de Shizuoka. On devine une plantation de thé sur la gauche :


Toujours près de Shizuoka à Shimada très exactement, une photo du pont Horaibashi, le plus long pont en bois du monde ! Il enjambe la rivière Oigawa qui le recouvre lors des grandes crues.


Une descente plein Sud, tout au bout de Honshu - l'île principale, au large d'Hiroshima, un petit bijou posé sur l'eau : l'île de Miyajima. Comme à Nara, on y trouve des biches en liberté...


...et surtout son célèbre temple qui a les pieds dans la mer :


On traverse la mer pour rejoindre l'île méridionale de Kyushu. Et sa plus grande ville : Fukuoka.


Plus au Sud, l'adorable petite ville de Nagasaki et son pont Meganebashi, le pont aux lunettes : le reflet de ses deux arches dans la rivière fait en effet penser à de petites lunettes rondes !


Encore plus au Sud, près de Kagoshima, le petit village de Chiran. Ses maisons de samouraïs entourés de petits jardins à la chinoise, ses plantations de thé, son musée des kamikaze (et oui !!) en font un lieu de visite vraiment inoubliable.


Et pour finir, perdu dans l'océan Pacifique, une plage de rêve de Naha, la plus grande île d'Okinawa au mois de septembre, pas un chat...hormis un petit doraemon de plastique.


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mercredi 19 août 2009

Ils ont lu ou parcouru Tokyo_itinéraires et ils nous en parlent

Merci pour tous vos encouragements...et aussi pour vos critiques plus négatives, ça fait avancer !



Kochipan : "[Ce guide], c'est avant tout une ambiance car lorsque vous ouvrez ce livre vous plongez immédiatement dans les ambiances tokyoïtes."

Au-japon.fr : "C’est l’ouvrage idéal pour puiser des idées de visites selon des thématiques qui sortent un peu de l’ordinaire, un peu à l’écart des parcours touristiques."

Voyage Forum : "Ce qui est sympa, c'est aussi de découvrir le Japon par soi-même. Cela fait quatre ou cinq fois que j'y vais sans plus emporter aucun guide ; ils ne me manquent pas !"

Les auteurs du guide Tokyo_itinéraires partagent votre point de vue. Il n'y a pas de guide idéal. Surtout sur une ville-monde comme Tokyô, une ville aussi gigantesque et qui se renouvelle en permanence.
Nous concevons un guide comme un bel objet, habile à susciter le désir de découvertes. C'est en tout cas l'ambition que nous avons poursuivie pendant les 4 ans de travail nécessaire à la création du guide.

Bonne lecture - et surtout bons voyages !

dimanche 16 août 2009

Relier les îles de Honshu et Kyushu

L'île principale de l'archipel japonais, Honshu, est très proche de la plus grande des îles méridionales du même archipel : Kyushu.


D'un côté comme de l'autre, la côte est assez belle...bien que très construite.


Sur Honshu, c'est la ville de Shimonoseki qui est tout au bout. Sur Kyushu, c'est celle de Kitakyushu.


On a un peu l'impression de contempler des ports du bout du monde...


Entre les deux villes, pour traverser, on a dressé un pont : le pont Kanmon, ou pont du "poste de contrôle" ou de "la barrière de péage" ou plutôt "barrière d'octroi" pour prendre un terme plus proche de l'époque...Le nom de ce pont montre bien que l'on arrive dans un autre monde quand on le franchit. Sur la carte vous pouvez voir les kanji (idéogrammes) et leur prononciation en alphabet romain ainsi que la retranscription en coréen. Et oui, la Corée du Sud est à quelques heures de bateau seulement.


Il n'est pas mal ce pont Kanmon...


...avec un coucher de soleil pas trop vif !


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lundi 10 août 2009

Cinéma : Tokyo à l'écran

A la fin de son numéro spéciale N°581 consacré à la folie au cinéma, la revue Positif propose quelques pages fort intéressantes autour de la présence de Tokyo au cinéma.


Cet article intitulé "Tokyo tangible : concrète solitude _La mégapole dans le cinéma japonais contemporain" est dû à Benjamin Thomas.
On peut y lire une analyse passionnante d'un de mes films japonais préférés : Kairo de KUROSAWA Kiyoshi.
L'auteur de l'article nous rappelle que la ville japonaise est conçue comme un tissu de relations entre les personnes qui y habitent. La notion de beauté en urbanisme n'a pas vraiment de sens dans cette conception de l'organisation de l'espace, toute fonctionnelle. C'est peut-être pour cela que les auteurs de roman japonais contemporains décrivent rarement les villes. Ce qui n'est pas le cas du cinéma...

C'est ma note de lecture. L'article mieux écrit et plus complet est à découvrir dans Positif.

mardi 4 août 2009

Comment trouver le guide TOKYO_itinéraires

Le guide TOKYO_itinéraires est disponible dans toutes les bonnes librairies en rayon ou sur demande au libraire.
Titre : TOKYO_itinéraires
ISBN : 9782952151726
Si vous préférez acheter sur Internet, vous pouvez le trouver chez AMAZON, ou à la FNAC, ou encore chez DECITRE, ou chez SAURAMPS...etc, etc...

Sur ce blog vous trouverez plein de compléments d'infos et des photos inédites.

Bonne lecture !

dimanche 26 juillet 2009

Femmes balayées par le vent ou dans la tourmente

Le pavillon japonais de la Biennale d'art contemporain de Venise, qui a ouvert ses portes en juin et qui les refermera en octobre, a eu l'excellente idée sous l'impulsion de Daniel Birnbaum, le commissaire de la Biennale, et sur proposition de MINAMISHIMA Hiroshi, responsable du pavillon en question, d'inviter l'artiste YANAGI Miwa avec sa série des Windswept women - the old girls' troupe.

Affiche du pavillon japonais de Venise

Une traduction littérale du titre de cette série de photo pourrait être : Femmes balayés par le vent - la troupe des vieilles filles ; mais malgré la force des vents qui les frappent faisant tournoyé leurs longues chevelures, les femmes représentées ont les pieds bien ancrés dans le sol, elles se tiennent solidement à la terre ferme et dégagent une énergie et une vitalité qui n'a rien de la passivité du fétu de paille emporté par le vent. Je propose donc la traduction : Femmes dans la tourmente.

Affiche de l'exposition Po-po Nyangnyang à Osaka

Au même moment l'artiste expose aussi cette série à Osaka.

Miwa Yanagi - Windswept Women 1, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Les vents mauvais qui agressent ces 5 femmes peuvent symboliser les préjugés, le temps qui passe, les inégalités sociales qui frappent les femmes dans toutes les sociétés...tout ce qui fatigue, enlaidit, fait vieillir prématurément...


Miwa Yanagi - Windswept Women 2, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

...et d'ailleurs, on voit le résultat physiquement sur nos 5 héroïnes ! Elles sont parfois salement amochées.


Miwa Yanagi - Windswept Women 3, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Mais ce qui frappe au-delà de ces déformations physiques et de la laideur des corps, c'est la force, la vitalité et l'énergie qui s'en dégagent.


Miwa Yanagi - Windswept Women 4, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

Et c'est bien là toute la réussite de l'artiste. Cette impression de force est renforcé par le format 3 mètres sur 4 des photos présentées dans de gros cadres noirs.

Miwa Yanagi - Windswept Women 5, 2009 - 300x400cm (with frame) - Framed photography

L'artiste a eu l'idée de transformer le bâtiment de la biennale en une sorte de tente (cf. la première image, affiche de l'expo) en tendant des grands tissus noirs au-dessus du bâtiment historique du jardin vénitien. L'ensemble est très beau et très cohérent, il relève carrément le niveau de cet événement que j'ai trouvé assez moyen dans l'ensemble.

Alors vive les femmes ! Et vive Miwa Yanagi pour son super boulot !

Plus d'infos sur le site de l'artiste : www.yanagimiwa.net/e/index.html
Merci à la Japan Foundation : www.jpf.go.jp/e/index.html

samedi 11 juillet 2009

1Q84 MURAKAMI Haruki

Ichi-Kyu-Hachi-Yon : 1984
MURAKAMI Haruki et sa maison d'édition japonaise Shinchosha semblent avoir frappé très fort avec ce nouveau roman en deux tomes et plus de 1000 pages dont le titre rend hommage au célèbre livre de George Orwell.


Les Japonais se l'arrachent en librairie. Et je vous avouerai que je les envie ! J'attends déjà avec impatience la sortie en anglais (si c'est plus rapide) ou en français pour me jeter dessus à mon tour.


Mon livre préféré de MURAKAMI s'intitule "Les chroniques de l'oiseau à ressort" dans lequel l'auteur mêle brillamment les scènes de la vie contemporaine, le fantastique et l'histoire. Et ce 1Q84 fait de même...

Vivement sa traduction !!

mardi 30 juin 2009

La photographie japonaise contemporaine et...les portraits

Après l'abstraction paysagère, le déguisement, la ville, l'eau, l'histoire et le quotidien, voici une nouvelle proposition pour découvrir la photographie japonaise : les portraits et les couples, et les portraits de couple !

Nagano Yoichi, Untitled, from the series of Sima-Jima, 2004 © Courtesy Foil Gallery, Tokyo

Ma photo préférée : ce petit couple de lycéens (collégiens ?) en bordure de plage et contreplongée. Un paysage très japonais mais une scène rare car on ne se livre pas facilement à de telle démonstration "publique" d'affection.

Shinoyama Kishin, Untitled Dancer, 1970 © Kishin Shinyama Courtesy Michael Hoppen Gallery GP Gallery Tokyo

Changement de décors, vers l'abstraction d'un pas de danse dans les années 70.

Ueda Yoshihiko, Untitled (portrait of Ushio Amagatsu), 1992 © Yoshihiko Ueda courtesy Michael Hoppen Gallery GP Gallery, Tokyo

Retour au Japon, serait-ce un artiste de danse buto ?

Tsukada Mamoru, Identical Twins, 2003 © Courtesy of Tomio Koyama gallery

Premier couple non conventionnel : un couple de jumeaux !

Hibi Yuichi, From the Series Imprint, 1992-1993 Courtesy of Fifty One Fine Art Photography

On dirait du Doisneau, non ?

Kaoru Izima, #484 Kimura Yoshino wears Calvin Klein , 2007 Lambda-Print, Diasecbr 180 x 150 cm © Courtesy Kudlek van der Grinten Galerie, Cologne

Là, on dirait du Kenzo, et bien non, c'est du Calvin Klein !


On a connu Mike Jagger plus en beauté.

Kimura Ihei , Country Students, Akita, 1953 © Kimura Naoko, Courtesy Zeit Foto Salon, Tokyo

Inakamono : les péquenots ! Ou les étudiants campagnards.

Tomatsu Shomei, Blood & Rose 2, Tokyo, 1969 © Shomei Tomatsu, Courtesy Michael Hoppen

Et un dernier couple un peu grunge, un peu gothique...pour finir sur une note sympathique.