La ville de Nagoya (située à environ 2h30 de Tokyo en Shinkansen) n'est pas une très belle ville. J'en demande par avance pardon à ses chaleureux habitants, mais bon, il faut bien le reconnaître, même le château fait vraiment toc !
Nagoya est connue pour ses grandes firmes de renommée internationale comme Toyota et Yamaha.
A quelques encablures de train sur une ligne locale dont les Japonais ont le secret se trouve la petite bourgade d'Inuyama. On y visite un minuscule musée de la vie locale où s'expose ce vieux kimono de cérémonie.
Les rues d'Inuyama sont calmes et tranquilles. De petites maisons de bois de style traditionnel bordent les rues.
Ci-dessous un restaurant de bric et de broc qui s'improvise glacier en été. On le répère au kanji rouge, kori, qui signifie glace.
Autre centre d'intérêt d'Inuyama, le temple Shinto d'Inuyama et ses renards tutélaires.
Les tori forment comme un couloir sacré et purificateur.
Le jardin d'Inuyama n'est pas une des 6 merveilles du Japon mais il est agréable.
Et son pavillon de thé à l'architecture simplissime constitue un grand classique.
Cerise sur la colline, le donjon du joli château fort...
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Si vous aimez le Japon d'aujourd'hui, passez un peu de temps sur ce blog et laissez-moi vos commentaires. De Tokyo à Kyoto, de l'île de Honshu à celle d'Okinawa, des cerisiers en fleurs aux gratte-ciel de Shinjuku...bienvenue au Pays du Soleil Levant. Yokoso !
mercredi 25 juin 2008
dimanche 15 juin 2008
Les jardins de Kyoto, Richard Serra et l'art contemporain
Tout d'abord, contrairement à ce que le titre de ce message pourrait faire croire, les 4 photos du temple zen ci-dessous n'on pas été prises à Kyoto. Elles proviennent du Raikyû-ji dans la partie ancienne de Takahashi aux pieds des collines que sillonne la rivière Bitchû à 40 km d'Okayama.
Le jardin zen, de type "jardin sec" que ce temple abrite a été créé au tout début du XVIIème siècle et n'a pas été transformé depuis. Sa beauté, simple et structurée, possède une qualité très actuelle.
On y retrouve des éléments caractéristiques tels que les grosses roches, les buissons et les lampes de pierre qui rythment l'espace.
On a souvent comparé les jardins zen à des sortes de "paysages mentaux". Qu'une promenade nous permettent de serpenter en son sein, ou, que son observation ne soit possible que depuis l'espace surélevé qui circonscrit les pièces du temple donnant sur le jardin, le jardin zen est un jardin purement ornementale. On ne s'en sert pas. On l'observe en en faisant le tour, ou en suivant un itinéraire précis. On s'y projète comme dans un tableau en 3 dimensions tout en gardant ses distances.
Au printemps 1970, lors d'un séjour à Kyôto, Richard Serra, sculpteur contemporain (créateur de "Clara Clara", actuellement exposée au jardin des Tuileries à Paris, ou de la "Promenade" de la Monumenta 2008 du Grand-Palais, cf. ci-dessous) découvre le jardin zen du Taizô-in, au cœur du vaste ensemble de temples de Myôshin-ji.
Cette rencontre avec ce jardin zen particulier aux promenades circulaires a été déterminante dans l'évolution de son travail. Il a décidé à cette époque de s'intéresser aux rapports qu'entretient une oeuvre (une sculpture) avec son environnement et a imaginé des oeuvres où l'objet n'est là que pour créer une relation avec vous et le "contexte" - la pièce du musée, la rue - où il se trouve. L'oeuvre d'art est dans l'expérience vécue au cours de votre "promenade" autour de l'objet, en l'occurence des plaques d'acier plus ou moins courbées, plus ou moins massives. De même que le paysage du jardin zen était dans votre façon de le regarder, dans l'angle que vous en aviez...
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Le jardin zen, de type "jardin sec" que ce temple abrite a été créé au tout début du XVIIème siècle et n'a pas été transformé depuis. Sa beauté, simple et structurée, possède une qualité très actuelle.
On y retrouve des éléments caractéristiques tels que les grosses roches, les buissons et les lampes de pierre qui rythment l'espace.
On a souvent comparé les jardins zen à des sortes de "paysages mentaux". Qu'une promenade nous permettent de serpenter en son sein, ou, que son observation ne soit possible que depuis l'espace surélevé qui circonscrit les pièces du temple donnant sur le jardin, le jardin zen est un jardin purement ornementale. On ne s'en sert pas. On l'observe en en faisant le tour, ou en suivant un itinéraire précis. On s'y projète comme dans un tableau en 3 dimensions tout en gardant ses distances.
Au printemps 1970, lors d'un séjour à Kyôto, Richard Serra, sculpteur contemporain (créateur de "Clara Clara", actuellement exposée au jardin des Tuileries à Paris, ou de la "Promenade" de la Monumenta 2008 du Grand-Palais, cf. ci-dessous) découvre le jardin zen du Taizô-in, au cœur du vaste ensemble de temples de Myôshin-ji.
Cette rencontre avec ce jardin zen particulier aux promenades circulaires a été déterminante dans l'évolution de son travail. Il a décidé à cette époque de s'intéresser aux rapports qu'entretient une oeuvre (une sculpture) avec son environnement et a imaginé des oeuvres où l'objet n'est là que pour créer une relation avec vous et le "contexte" - la pièce du musée, la rue - où il se trouve. L'oeuvre d'art est dans l'expérience vécue au cours de votre "promenade" autour de l'objet, en l'occurence des plaques d'acier plus ou moins courbées, plus ou moins massives. De même que le paysage du jardin zen était dans votre façon de le regarder, dans l'angle que vous en aviez...
L'auteur de cette photo est Palagret : http://archeologue.over-blog.com/article-18679807.html
...de même l'oeuvre d'art se construit dans le rapport et l'expérience que vous entretenez et vivez avec elle.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
mardi 10 juin 2008
Le pays du thé vert - III
Les Japonais ne font rien comme les autres. Ils aiment à cultiver leurs particularismes. Le thé vert n'échappe pas à cette règle !
Le thé vert japonais garde toute sa fraîcheur. Il est flash-pasteurisé : chauffé à très haute température pendant très peu de temps. Cela lui permet de garder sa bonne odeur d'herbe. La plupart des thés verts chinois fermentent un peu avant d'être chauffés ou sont chauffés plus longtemps.
Autre particularité (et de taille !), le thé utilisé lors des fameuses cérémonies traditionnelles, le macha, n'est pas en feuille mais en poudre. On ne le fait pas infuser. On le mélange et on le boit. Ce thé est très amer, très vitaminé et très théiné. C'est un super énergisant !
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
lundi 9 juin 2008
MATSUMOTO, tome 2 : la ville
Matsumoto est bien aux pieds des montagnes comme le rappelle le logo de son musée.
Le bâtiment de ce musée à l'architecture simple, rigoureuse et contemporaine contraste avec ceux du reste de la ville.
Et tout spécialement avec les bâtiments de cette petite rue qui semble tout droit émerger du 19ème siècle. Ils abritent des restaurants traditionnels ou des échoppes qui vendent des produits artisanaux.
La montagne n'est jamais loin.
Et cette petite rivière, bien que canalisée, n'a-t-elle pas un faux air de torrent ?
Autre ruelle sympathique aux constructions aux charpentes de bois à deux pas de la rivière.
Avec un pin, juste pour la photo !
Tout le charme du Japon : un temple pluri-centenaire et une tour de transmission pour assurer de bonnes télécommunications (c'est un peu une version miniature du temple Zojoji à côté duquel on a construit la Tour de Tokyo, dans la capitale).
Tiens, une grenouille.
Serait-ce la mascotte de la ville ?
Et pour finir, cette librairie comme on en fait plus.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
lundi 2 juin 2008
Tokyo sonata
Une sonate est une forme musicale ternaire à deux thèmes très répandues dans la musique classique.
Je préfère vous donner la définition du petit Robert du mot sonate que vous racontez l'histoire du très réussi dernier film du grand Kurosawa Kiyoshi.
Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je déteste qu'on me raconte l'histoire d'un film que je n'ai pas vu. Et comme je n'aime pas faire aux autres, ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse, vous n'aurez pas droit à la description de ce superbe film présenté à Cannes 2008 dans la sélection "Un certain regard".
Je ne l'ai pas vu à Cannes mais dans un ciné parisien qui a réussi à récupérer la bobine. La sortie en salle n'est pas fixée aujourd'hui. Ce qui ne va pas m'empêcher de vous recommander chaleureusement ce film pour que vous vous précipitiez dans les salles obscures à sa sortie.
C'est un film assez différent des précédents films de Kurosawa, plus ancré dans la réalité contemporaine du Japon, plus cocasse aussi.
On y voit Tokyo sous son côté un peu sombre, ses autoroutes urbaines, ses lieux de déshérence, habités par les exclus d'une société dure. On y voit aussi un Tokyo du quotidien, petit quartier paisible, ruelles sans voiture, petites maisons au bord de la voie ferrée.
On entre aussi dans l'intimité d'une famille. On a l'eau à la bouche devant les petits plats de la mère de famille.
Tokyo sonata de Kurosawa Kiyoshi. Bientôt sur nos écrans. A ne pas manquer.
Merci à ARP sélection, distributeur de ce fim, pour les photos et l'agence de presse chargée de sa promotion.
Je préfère vous donner la définition du petit Robert du mot sonate que vous racontez l'histoire du très réussi dernier film du grand Kurosawa Kiyoshi.
Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je déteste qu'on me raconte l'histoire d'un film que je n'ai pas vu. Et comme je n'aime pas faire aux autres, ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse, vous n'aurez pas droit à la description de ce superbe film présenté à Cannes 2008 dans la sélection "Un certain regard".
Je ne l'ai pas vu à Cannes mais dans un ciné parisien qui a réussi à récupérer la bobine. La sortie en salle n'est pas fixée aujourd'hui. Ce qui ne va pas m'empêcher de vous recommander chaleureusement ce film pour que vous vous précipitiez dans les salles obscures à sa sortie.
C'est un film assez différent des précédents films de Kurosawa, plus ancré dans la réalité contemporaine du Japon, plus cocasse aussi.
On y voit Tokyo sous son côté un peu sombre, ses autoroutes urbaines, ses lieux de déshérence, habités par les exclus d'une société dure. On y voit aussi un Tokyo du quotidien, petit quartier paisible, ruelles sans voiture, petites maisons au bord de la voie ferrée.
On entre aussi dans l'intimité d'une famille. On a l'eau à la bouche devant les petits plats de la mère de famille.
Tokyo sonata de Kurosawa Kiyoshi. Bientôt sur nos écrans. A ne pas manquer.
Merci à ARP sélection, distributeur de ce fim, pour les photos et l'agence de presse chargée de sa promotion.
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