mercredi 30 avril 2008

France / Japon, une comparaison chiffrée

Surface : France 540 000 km2 / Japon 380 000 km2
Population : 60 millions / 127 millions
Capitale : 2,15 millions / 8,5 millions
Conurbation : 11,6 millions en Île-de-France / 35 millions dans la mégapole de Tokyo (avec Yokohama, Chiba, Kawasaki...)
PIB par habitant : 30 000 dollars / 31 000 dollars
Nombre de Japonais (/Français) établis en France (/Japon) : 28 601 / 6 957
Nombre de touristes étrangers : 75.31 millions / 7,33 millions
Nombre de touristes japonais en France (/français au Japon) : 670 000 / 110 000

Source : MINEFI - Revue officielle du 150ème anniversaire des relations Franco-Japonaises 1858-2008

mardi 29 avril 2008

TOKYO itinéraires, le retour


Mais pour qui sont ces nuages qui filent sur nos têtes ? Pour la nouvelle édition de Tokyo_itinéraires bientôt en librairie...mi-juin si tout va bien.
Au menu : 3 nouveaux itinéraires, un sur le cinéma, un sur le "kawaii" et un dernier sur le "bio" (dont 3 itinéraires de piste cyclable dans Tokyo), les photos de Floriane de Lassée http://www.florianedelassee.com/ et de Frédéric Gautron http://www.fgautron.com/, une remise à jour de toutes les adresses et liens Internet, 40 nouvelles photos, 50 nouvelles adresses...C'est nouveau, c'est TOKYO !

mardi 22 avril 2008

Ballet de trains à Ochanomizu ou Café lumière

Le Japon est un pays de trains. Il se parcourt en train. J'aime beaucoup cette photo prise près de la gare d'Ochanomizu à Tokyo et qui montre une chorégraphie de trains JR, la ligne Chuô qui croise la Sôbu et une troisième que je n'ai pas identifiée...Cette image on la retrouve, très bien filmée dans le film Café Lumière, bel hommage du cinéaste taïwanais Hou Hsiao-Hsien à Ozu. Autre belle idée de ce film très réussi : l'obsession d'un de ses protagonistes qui est d'enregistrer la "musique" des trains japonais, tous les petits jingles, les annonces des chefs de gare, les bruits saccadés des trains qui arrivent, qui se ferment et qui repartent, le bruit feutré à l'intérieur des wagons...Tous ces bruits qui font partie du voyage.

dimanche 20 avril 2008

Ensô, le cercle Zen


Le cercle de l'éveil, de l'illumination, il ne lui manque rien et il n'a rien d'excessif, il n'est pas fermé montrant l'imperfection de toute chose...il est PARFAIT - dans son imperfection même ! Celui-ci se trouve dans le temple Zen de Raikyû-ji dans la petite ville de Takahashi à 40 km de Okayama, dans la vallée de la Bitchû.

dimanche 13 avril 2008

TOKYO visions nocturnes


La nuit tombe tôt au Japon. Les quartiers de Shibuya et Shinjuku sont ceux qui vivent le plus tard. Ci-dessus c'est la ruelle de Center Gai, qui commence à l'angle du bâtiment qui abrite le magasin Tsutaya et l'écran géant face à la gare de Shibuya, sortie Hachiko.


La nuit tombe tôt au Japon. Ce qui n'empêche pas certains Japonais de se coucher tard.




La nuit tombe tôt au Japon. C'est pour ça que les magasins, les lieux de sortie...sont illuminés de panneaux de néons.



La nuit tombe tôt au Japon. L'art est long. Et le temps est court.


La nuit tombe tôt au Japon. Vu d'en haut, ça donne plus ou moins ça.




La nuit tombe tôt au Japon. Alors on fait du bruit, pour ne pas avoir peur et chasser les fantômes.





Cette petite ruelle, c'est sur Tsukishima. On a le choix entre de nombreux établissements pour déguster des monjayaki - sorte de crêpe liquide que je ne me risquerai pas à décrire. C'est très bon !


Si vous êtes perdu sur Tsukishima, ce konban - petit poste de police de proximité, et les policiers de service pourraient vous être utiles.


La nuit tombe tôt au Japon. Et de jeunes hommes, beaux comme des dieux grecs, errent demi-nus dans les couloirs du métro.


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samedi 12 avril 2008

Golden Gai, premiers pas - une recomposition


22:30 - Higashi Shinjuku (gare de Shinjuku, sortie Est, pour le Kabukichô). Bon, la photo c'est la sortie Sud mais on imagine que c'est l'Est...


Ca, c'est vraiment ce qu'on voit quand on débouche de la sortie Est et qu'on tourne la tête à gauche. Les lignes JR s'en vont vers Saitama, les gratte-ciel de Nishi Shinjuku pointent leur nez.


En route vers le Kabukichô. Pour rejoindre ce quartier "chaud", pêle-mêle de karaokés, salons de "massage", bars, restaurants, pachinko, love hotels...on passera son chemin sans succomber à l'appel du shopping et on empruntera des petites rues piétonnières.


C'est un quartier toujours vivant. Semaine ou week-end, ça bouge en permanence.


Ici, c'est une des rues principales du Kabukichô, avec ses rabatteurs, et son joyeux peuple.


Mais, nous ne sommes pas attirés par ces lumières trop vives et nous préférons contourner le mastodonte par sa droite pour rejoindre le plus discret et plus secret, Golden Gai, autre lieu de perdition alcoolique aux allures underground et au parfum nostalgique des bouis-bouis d'après-guerre.


Dans une de ces petites ruelles, se cache un petit troquet, cultissime...


La jetée ! Baptisé du nom du film (également culte) de Chris Marker, ce micro établissement fait l'objet d'un certain pélerinage (Luc Besson dans les plus récents s'y serait rendu...).


Mais de très nombreux autres établissements apportent leur lot de chaleur et d'humanité à des clients fidèles...bon ici, c'est le repos du valeureux guerrier, de la patronne, la tenancière, la mama, le chef du bar !


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mercredi 9 avril 2008

Yayoi KUSAMA vs. Louise BOURGEOIS


Lors de mon récent séjour nippon, j'ai croisé à plusieurs reprises le travail de Yayoi Kusama, grande dame de l'art contemporain japonais, Sensei - maîtresse femme et maîtresse de son art, comme disent nos amis de l'archipel. Comme je venais de voir la grande rétrospective Louise Bourgeois au centre Pompidou juste avant de partir, le parallèle entre les 2 personnages ne m'a pas sauté aux yeux mais il s'est assez vite imposé. Elles sont toutes les deux nés avant la seconde guerre mondiale WWII. Elles ont toutes les deux, la Japonaise et la Française, vécu et travaillé à New York, y puisant une forte énergie et y développant une vraie originalité. Elles sont toutes les deux à la fois peintre, sculpteur, artiste conceptuel, touche à tout de génie, vivantes et toujours actives.
Ma première rencontre avec le travail de Yayoi Kusama s'est faite sur l'île-musée de Naoshima avec cette magnifique courge, kabocha, jaune et noir...


A Tokyo, j'ai ensuite vu au cinéme Rise de Shibuya un documentaire, Infinity dots, consacré au travail de l'artiste depuis 2005 où elle a réalisé une série de plus de 50 grands formats en noir et blanc. Un livre témoigne aussi de cette expérience ainsi que des travaux antérieurs de Yayoi Kusama, I like myself. Ca, c'est du titre !


Et en sortant du cinéma, j'apprends - grâce à une petite brochure habilement disposée, qu'une exposition présentant des oeuvres des années 50 jusqu'à nos jours à lieu au musée de Matsumoto, petite ville perdue dans les Alpes japonaises.


C'est là où est née Yayoi Kusama et même si c'est plutôt par une grande incompréhension que son travail y a été accueilli pendant des années, la notoriété actuelle de l'artiste lui a ré-ouvert les portes de son pays natal, furusato. Si bien réouvertes, qu'une sculpture monumentale accueille désormais les visiteurs à l'entrée du musée.


Yayoi Kusuma est obsessionnelle. Notamment elle a une obsession pour les points. Elle en a eu une aussi pour les formes phalliques, tout comme Louise Bourgeois...


Les deux artistes ont réalisé des espaces clos : les cells de Louis Bourgeois (peuplées d'objets, de sculpture et de référence psy...) et les pièces de Kusama, ci-dessus et ci-dessous.


Bref, si vous ne les connaissez pas, je vous recommande leur travail qui a constamment évolué durant toutes ces années.

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La danseuse d'Izu


La péninsule d'Izu ferme la baie de Tokyo au Sud, Sud-Est, en plongeant dans l'océan Pacifique. Elle s'ouvre sur sa partie haute sur Hakone et le Mont Fuji. C'est pourquoi en se rendant à Atami, première étape en route vers l'extrémité maritime de la péninsule, on peut apercevoir le majestueux cône de la montagne sacrée.


C'est en hiver et au printemps que l'on a le plus de chance de l'apercevoir. En été, l'air est trop chargé d'humidité (80%).


A Atami, on change de train pour prendre la ligne locale (plus ou moins rapide) qui longe toute la côte.


Le train s'appelle "Odoriko", la danseuse, référence à la Danseuse d'Izu, célèbre recueil de nouvelles du prix Nobel japonais Yasunari Kawabata qui avait ses habitudes sur la péninsule. De même que Tanizaki, autre grande figure de la littérature japonaise.


La côte est très escarpée et le train longe la mer passant dans différentes stations balnéaires.


Dont celle d'Ito, par exemple.


C'est un peu la mer à la montagne, la montagne à la mer.


Hors-saison, on peut dire que c'est vraiment tranquille. Ce qui n'est pas le cas pendant la Golden week de début mai ou en plein été.


C'est pas beau, ça ?


Les stations balnéaires sont aussi très souvent des stations thermales, le sous-sol étant très riche en sources naturelles d'eau chaude.


Et le soleil brille sur la mer.


Un onsen traditionnel tout en bois juste avant d'arriver à Shimoda au bout de la ligne Tokyu Odoriko et également au bout de la péninsule. C'est le Kanaya Ryokan à Rendaiji, l'avant-dernière station.


Shimoda, c'est donc la ville du bout de la péninsule. C'est historiquement la porte d'entrée sur le Japon. C'est effectivement ici que les fameux vaisseaux noirs du Commodore américain Perry ont débarqué à l'époque Meiji. On y trouve encore de belles maisons anciennes.


Et un port charmant.
Je vous ai épargné le bassin de dauphins et les tortues géantes mais ils ont le mérite d'exister.


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