mercredi 9 avril 2008

Yayoi KUSAMA vs. Louise BOURGEOIS


Lors de mon récent séjour nippon, j'ai croisé à plusieurs reprises le travail de Yayoi Kusama, grande dame de l'art contemporain japonais, Sensei - maîtresse femme et maîtresse de son art, comme disent nos amis de l'archipel. Comme je venais de voir la grande rétrospective Louise Bourgeois au centre Pompidou juste avant de partir, le parallèle entre les 2 personnages ne m'a pas sauté aux yeux mais il s'est assez vite imposé. Elles sont toutes les deux nés avant la seconde guerre mondiale WWII. Elles ont toutes les deux, la Japonaise et la Française, vécu et travaillé à New York, y puisant une forte énergie et y développant une vraie originalité. Elles sont toutes les deux à la fois peintre, sculpteur, artiste conceptuel, touche à tout de génie, vivantes et toujours actives.
Ma première rencontre avec le travail de Yayoi Kusama s'est faite sur l'île-musée de Naoshima avec cette magnifique courge, kabocha, jaune et noir...


A Tokyo, j'ai ensuite vu au cinéme Rise de Shibuya un documentaire, Infinity dots, consacré au travail de l'artiste depuis 2005 où elle a réalisé une série de plus de 50 grands formats en noir et blanc. Un livre témoigne aussi de cette expérience ainsi que des travaux antérieurs de Yayoi Kusama, I like myself. Ca, c'est du titre !


Et en sortant du cinéma, j'apprends - grâce à une petite brochure habilement disposée, qu'une exposition présentant des oeuvres des années 50 jusqu'à nos jours à lieu au musée de Matsumoto, petite ville perdue dans les Alpes japonaises.


C'est là où est née Yayoi Kusama et même si c'est plutôt par une grande incompréhension que son travail y a été accueilli pendant des années, la notoriété actuelle de l'artiste lui a ré-ouvert les portes de son pays natal, furusato. Si bien réouvertes, qu'une sculpture monumentale accueille désormais les visiteurs à l'entrée du musée.


Yayoi Kusuma est obsessionnelle. Notamment elle a une obsession pour les points. Elle en a eu une aussi pour les formes phalliques, tout comme Louise Bourgeois...


Les deux artistes ont réalisé des espaces clos : les cells de Louis Bourgeois (peuplées d'objets, de sculpture et de référence psy...) et les pièces de Kusama, ci-dessus et ci-dessous.


Bref, si vous ne les connaissez pas, je vous recommande leur travail qui a constamment évolué durant toutes ces années.

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Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

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