Avec le Kōrakuen d'Okayama (voir plus bas) et le Kenrokuen de Kanazawa, le Kairakuen de Mitô est l'un des trois plus beaux jardins du Japon, ou 三名園, Sanmeien.
Kairakuen signifie : "parc à apprécier en bonne compagnie". Il avait été conçu dès le départ pour être ouvert au public par un seigneur altruiste et lettré qui savait goûter aux joies nées de la mélodie d'une belle poésie et de la contemplation des beaux paysages.
C'est un jardin de vaste dimension et planté sur une petite colline. On aperçoit le lac Senbe.
La vue sous cet angle est assez dégagée. La ville Mitô est assez laide et gâche parfois le point de vue...
La villa Kobuntei est située au centre du parc. C'est du haut de son 2ème étage qu'on a la meilleure vue sur les environs. La vision du jardin y est comme "cadrée" par la structure de bois.
C'est vert, c'est brun, c'est gris, c'est blanc, c'est jaune, c'est rose...
La nature ne pousse pas qu'à l 'extérieur. Elle envahit aussi les parois de papier !
J'aime l'écorce brillante de cet arbre au tronc tortueux.
Voici la grande spécificité de ce jardin : une étendue de plus de 300 pruniers.
La meilleure saison est donc fin février pour admirer les pruniers en fleur ! C'est bien plus chic que les cerisiers - trop communs ! Et puis ils fleurissent avant les cerisiers.
Il y a aussi une bambouseraie qui contraste vivement avec la prunelaie. Les pruniers sont installés sur un espace très plat, ils sont bien espacés, on se balade entre eux comme dans un champs d'arbres fruitiers, c'est lumineux. Les bambous, eux, sont plantés sur un terrain escarpé, ils sont très densément répartis, l'impression quand on gravit les petits chemins de la bambouseraie est légèrement oppressante. C'est sombre. Ce contraste est voulu, il s'inspire du principe du yin et du yang, les deux énergies contraires et complémentaires.
Et pour finir, arbustes nains, arbustes en fleur, buissons et petit lac ! La quintessence de l'art du jardin japonais.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Si vous aimez le Japon d'aujourd'hui, passez un peu de temps sur ce blog et laissez-moi vos commentaires. De Tokyo à Kyoto, de l'île de Honshu à celle d'Okinawa, des cerisiers en fleurs aux gratte-ciel de Shinjuku...bienvenue au Pays du Soleil Levant. Yokoso !
dimanche 15 février 2009
samedi 14 février 2009
Tabemono = choses que l'on mange
Je vous ai déjà donné un petit échantillon de "choses que l'on mange" au Japon un peu plus bas : cliquez ici. En voici un autre aperçu.
La notion de "plateau-repas" prend tout son sens au Japon. En voici un très représentatif avec : son bol de soupe miso, sa petite omelette posée sur une feuille de shiso, des légumes façon pickles, les tsukemono (= choses macérées), et d'autres légumes sans saumure, et bien sûr, last but not least, le bol de riz agrémenté d'une viande ou d'un poisson.
Dans le cas présent, il s'agit d'anguille grillée, unagi, avec une délicieuse sauce soja légèrement sucrée. C'est un plat typique de l'été. Ca donne des forces quand il fait chaud !
Un autre exemple de plateau repas. Celui-ci est servi dans un temple du Mont Koya. C'est de la cuisine végétarienne. On y retrouve la soupe, le riz, les légumes variés. Et on y découvre du tofu, des tempura - beignets très légers- de légume dont ceux de potiron et des baies.
Nous sommes de retour en ville - à Tokyo - à la devanture d'une boulangerie. Sans le couple de robots Atomu, on pourrait se croire devant une boulangerie européenne.
Alors là pas de doute, c'est bien le Japon avec des plateaux repas de base dans des plateaux jetables de plastique. C'est pas cher entre 500 et 1000 yens (moins de 10 euros). Vite commandé et vite consommé sur le pouce !
Et il s'agit de représentations en plastique...bien imité, pas vrai ?
Une dernière vision caractéristique, le petit vendeur de gâteau avec sa machine infernale. Il nous fait des sortes de gaufres fourrées à la pâte de haricot rouge, azuki.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
La notion de "plateau-repas" prend tout son sens au Japon. En voici un très représentatif avec : son bol de soupe miso, sa petite omelette posée sur une feuille de shiso, des légumes façon pickles, les tsukemono (= choses macérées), et d'autres légumes sans saumure, et bien sûr, last but not least, le bol de riz agrémenté d'une viande ou d'un poisson.
Dans le cas présent, il s'agit d'anguille grillée, unagi, avec une délicieuse sauce soja légèrement sucrée. C'est un plat typique de l'été. Ca donne des forces quand il fait chaud !
Un autre exemple de plateau repas. Celui-ci est servi dans un temple du Mont Koya. C'est de la cuisine végétarienne. On y retrouve la soupe, le riz, les légumes variés. Et on y découvre du tofu, des tempura - beignets très légers- de légume dont ceux de potiron et des baies.
Nous sommes de retour en ville - à Tokyo - à la devanture d'une boulangerie. Sans le couple de robots Atomu, on pourrait se croire devant une boulangerie européenne.
Alors là pas de doute, c'est bien le Japon avec des plateaux repas de base dans des plateaux jetables de plastique. C'est pas cher entre 500 et 1000 yens (moins de 10 euros). Vite commandé et vite consommé sur le pouce !
Et il s'agit de représentations en plastique...bien imité, pas vrai ?
Une dernière vision caractéristique, le petit vendeur de gâteau avec sa machine infernale. Il nous fait des sortes de gaufres fourrées à la pâte de haricot rouge, azuki.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
samedi 7 février 2009
La photo contemporaine japonaise...et l'abstraction paysagère
Après le déguisement, la ville, l'eau et le quotidien, voici une nouvelle proposition pour découvrir la photo contemporaine japonaise : l'abstraction paysagère.
On pourrait l'intituler "Ligne blanche sur un fond bleu nuit"...C'est tout simplement un passage piéton surélevé comme il y en tant à Tokyo, ou, encore plus simplement, des passants sur un pont.
On croirait deux battants d'un paravent japonais. Comme quoi le sol ciré resplendissant d'une galerie commerciale ou d'un aéroport peut recéler un peu de poésie.
J'aime bien cette image pour son côté surréaliste sans artifice et très net.
La photographe gratte et peint ses clichés, ce qui donne cet aspect cotonneux et flottant.
Ok, on n'est plus vraiment dans l'abstraction, ni dans le paysage, mais dans la nature morte revisitée par Onodera Yuki avec un sens évident de la mise en scène, du kitsch et de la dérision.
Celle-ci, c'est ma préférée. Et c'est une image très japonaise. On retrouve un peu de l'art ancien du tissage et de la pureté d'un design tout actuel.
Là aussi, un grand classique revisité, le 0, le cercle, la forme parfaite, le vide, le plein, l'infini...ensô.
Magnifique : un verre des lunettes du grand Tanizaki grossissant une lettre...très réussi et très touchant.
On aurait pu l'intituler "Point blanc dans une nuit d'encre", mais c'est la lune qui se reflète dans un lac près de Tokyo.
La lumière et le noir et blanc...on n'a pas fait mieux.
Qui a déjà vu une plus belle photo d'évier ? Je vous la rembourse si vous en trouver une plus belle !
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
On pourrait l'intituler "Ligne blanche sur un fond bleu nuit"...C'est tout simplement un passage piéton surélevé comme il y en tant à Tokyo, ou, encore plus simplement, des passants sur un pont.
On croirait deux battants d'un paravent japonais. Comme quoi le sol ciré resplendissant d'une galerie commerciale ou d'un aéroport peut recéler un peu de poésie.
Miyamoto Ryuji, Preah Khan, 1991 © Ryuji Miyamoto 1991 courtesy of TARO NASU
Il y a comme un trou dans le plafond !
J'aime bien cette image pour son côté surréaliste sans artifice et très net.
La photographe gratte et peint ses clichés, ce qui donne cet aspect cotonneux et flottant.
Onodera Yuki , 12 Speed, 2008 BW-10 gelatin-silver print 121 x 170 cm © Courtesy Zeit Foto Salon, Tokyo
Ok, on n'est plus vraiment dans l'abstraction, ni dans le paysage, mais dans la nature morte revisitée par Onodera Yuki avec un sens évident de la mise en scène, du kitsch et de la dérision.
Orisaku Mineko, Série Dimension, 1993-2007 Tirage numérique 90 x 70 cm © Courtesy Baudoin Lebon, Paris
Celle-ci, c'est ma préférée. Et c'est une image très japonaise. On retrouve un peu de l'art ancien du tissage et de la pureté d'un design tout actuel.
Là aussi, un grand classique revisité, le 0, le cercle, la forme parfaite, le vide, le plein, l'infini...ensô.
Magnifique : un verre des lunettes du grand Tanizaki grossissant une lettre...très réussi et très touchant.
On aurait pu l'intituler "Point blanc dans une nuit d'encre", mais c'est la lune qui se reflète dans un lac près de Tokyo.
La lumière et le noir et blanc...on n'a pas fait mieux.
Qui a déjà vu une plus belle photo d'évier ? Je vous la rembourse si vous en trouver une plus belle !
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
lundi 2 février 2009
Bitchû Takahashi et Bitchû Matsuyama jô
Vous vous rappelez peut-être du "pays de la Bitchû", Bitchû no kuni (et oui, certains lieux historiques sont moins gâtés que d'autres côté patronyme !), dans la province d'Okayama.
Dans la vallée creusée par la rivière Bitchû, circule une petite ligne de chemin de fer qui vous permet de rejoindre le village de Takahashi. Dont voici le plan :
Agrandir le plan
Dans la "vieille ville" de ce village de Takahashi se trouve de jolis temples zen dont celui-ci très intéressant dont nous avons déjà parlé précédemment. Voici en rappel : 2 photos pour le plaisir.
Dehors et...
...dedans.
Qui dit vallée, dit colline. Un peu plus loin, commence donc notre ascension à travers les arbres. Si vous vous reportez au plan ci-dessus, c'est vers le Nord en partant de la gare.
Ah, le joli point de vue.
Ca descend.
Mais ça monte raide aussi ! A plus de 430 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et on partait de zéro.
Pour arriver à ce vertigineux mur d'enceinte du château fort le plus haut perché du Japon.
C'est le château de Bitchû Matsuyama, dont voici l'historique complet - in english.
Une photo avec 2 bonshommes au premier plan.
Et de plus près, pour clore notre visite et notre ascension.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Dans la vallée creusée par la rivière Bitchû, circule une petite ligne de chemin de fer qui vous permet de rejoindre le village de Takahashi. Dont voici le plan :
Agrandir le plan
Dans la "vieille ville" de ce village de Takahashi se trouve de jolis temples zen dont celui-ci très intéressant dont nous avons déjà parlé précédemment. Voici en rappel : 2 photos pour le plaisir.
Dehors et...
...dedans.
Qui dit vallée, dit colline. Un peu plus loin, commence donc notre ascension à travers les arbres. Si vous vous reportez au plan ci-dessus, c'est vers le Nord en partant de la gare.
Ah, le joli point de vue.
Ca descend.
Mais ça monte raide aussi ! A plus de 430 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et on partait de zéro.
Pour arriver à ce vertigineux mur d'enceinte du château fort le plus haut perché du Japon.
C'est le château de Bitchû Matsuyama, dont voici l'historique complet - in english.
Une photo avec 2 bonshommes au premier plan.
Et de plus près, pour clore notre visite et notre ascension.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
lundi 26 janvier 2009
Choses que l'on mange
"Le Japon, c'est 2 % de raffinement et 98 % de vulgarité", m'avait prévenu le recruteur qui devait m'envoyer vivre au Pays du soleil levant.
Il n'avait ni entièrement raison, ni tout à fait tort...En général, on retient du Japon quand on n'y est jamais allé soit l'excentricité de certains de ses habitants, soit l'extrême bon goût de sa littérature, de sa peinture, de son cinéma... La réalité se situe entre les deux, dans la chose moyenne. Pour la toucher vaguement du doigt, voici 5 choses que l'on mange là-bas.
Une douceur de printemps, née du mariage de la brioche occidentale et d'une passion orientale pour le changement des saisons. Une petite brioche à la fleur de cerisier.
A le premier thon d'avril, sa chaire rouge vif et la brillance d'aluminium de sa peau. C'est quand même autre chose que les sashimis tout rabougris et mal décongelés servis dans les pseudo restaurants japonais parisiens !
Une crème aux fraises dans un drôle de packaging. C'est pas très bon...
Une omelette norvégienne qui ressemble de manière troublante à Hello Kitty.
Des tiges de verdures parsemées de copeaux de poisson...
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Il n'avait ni entièrement raison, ni tout à fait tort...En général, on retient du Japon quand on n'y est jamais allé soit l'excentricité de certains de ses habitants, soit l'extrême bon goût de sa littérature, de sa peinture, de son cinéma... La réalité se situe entre les deux, dans la chose moyenne. Pour la toucher vaguement du doigt, voici 5 choses que l'on mange là-bas.
Une douceur de printemps, née du mariage de la brioche occidentale et d'une passion orientale pour le changement des saisons. Une petite brioche à la fleur de cerisier.
A le premier thon d'avril, sa chaire rouge vif et la brillance d'aluminium de sa peau. C'est quand même autre chose que les sashimis tout rabougris et mal décongelés servis dans les pseudo restaurants japonais parisiens !
Une crème aux fraises dans un drôle de packaging. C'est pas très bon...
Une omelette norvégienne qui ressemble de manière troublante à Hello Kitty.
Des tiges de verdures parsemées de copeaux de poisson...
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Inscription à :
Articles (Atom)