Si vous aimez le Japon d'aujourd'hui, passez un peu de temps sur ce blog et laissez-moi vos commentaires. De Tokyo à Kyoto, de l'île de Honshu à celle d'Okinawa, des cerisiers en fleurs aux gratte-ciel de Shinjuku...bienvenue au Pays du Soleil Levant. Yokoso !
jeudi 22 mai 2008
MATSUMOTO, tome 1 : le château
Matsumoto est une petite ville au pied des Alpes japonaises, à environ 2 h en train de Tokyo au départ de la gare de Shinjuku.
Son château est un des plus photogéniques du Japon.
Dans un agréable parc, entouré de douves, il trône sur fond de montagnes amies.
Derrière les remparts, se trouvent un joli jardin - sans prétention et un "musée" historique sans grand intérêt.
La star, c'est vraiment le bâtiment principal perché au-dessus de l'eau parfaitement calme.
Ce petit pont n'invite-t-il pas à la photo ?
Fin mars, c'est un peu trop tôt pour les cersisiers...mais c'est la fin des prûniers.
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Hello Kitty ambassadrice japonaise du Tourisme
Source : Aujourd'hui le Japon
Ce petit personnage a été choisi pour séduire les touristes potentiels (et principalement les touristes asiatiques).
Et vous ?
mercredi 21 mai 2008
Nourriture pour les 4 saisons
Les Japonais accordent beaucoup d’importance aux cycles de la nature et notamment au passage des saisons. Et il est vrai que, tout comme en France, les 4 saisons japonaises sont bien marquées et apportent chacune une raison de se réjouir. A Tokyo, je me rappelle que, durant le trajet d’une vingtaine de minutes qui me menait de ma petite maison perdue dans une ruelle jusqu’à la gare de Nishi Eifuku, j’avais souvent plaisir à observer les changements de la nature. Ce charme que l’on peut trouver dans le passage des saisons, les célèbres cerisiers en fleur du printemps, le flamboiement des érables en automne, le jaune vif des ginkgos au début de l’hiver, les iris en juin…etc., on peut le retrouver dans différentes préparations culinaires qui, tout comme la nature, marquent de leur saveur particulière une saison donnée.
Haru
Commençons bien sûr par le printemps, la renaissance après le sommeil hivernal. Le 3 mars a lieu la fête des petites filles, appelée aussi Hina matsuri – la fête des poupées, ou encore, Momo no sekku – la fête des fleurs de pêchers. A cette occasion, on déguste les sakuramochi, petit dessert que j’apprécie tout particulièrement. Les sakuramochi du Kansai, la région autour d’Osaka à l’ouest de Honshu, sont réputés. Ces desserts sont composés d’une feuille de cerisier à la saveur délicatement salée qui enrobe une boule de riz gluant contenant elle-même une délicieuse portion de pâte de haricot rouge sucrée. Lors de cette fête printanière on expose traditionnellement des poupées en l’honneur des petites filles. Et sur l’autel accueillant ces poupées, on ajoute des fleurs de pêchers et une autre spécialité japonaise : le shirozake – ou saké blanc. La première fois que j’ai goûté à ce type très particulier de saké, c’était à Takayama, la petite bourgade traditionnelle du centre de Honshu (pas très éloignée de Nagoya). Le saké de Takayama est réputé car l’eau des montagnes qui coule là-bas est très pure. Pourtant en ce qui concerne le shiro-zake, ce n’est pas la pureté qu’on remarque au premier abord, car c’est un saké non distillé et il a un aspect laiteux. Il faut secouer un peu la bouteille avant dégustation pour que le dépôt se répartisse bien. La saveur douce amère de ce saké est incomparable et vaut vraiment une dégustation.
Natsu
En été, après avoir visité le temple de Shinshoji à Narita (oui, la ville de Narita vaut la peine qu’on s’y arrête ; et pas seulement pour son aéroport), il faut récupérer et reprendre des forces pour supporter la chaleur humide. Rien de tel alors que les anguilles grillées, unagi. Dans les petites rues commerçantes entre la gare et le temple, il y a d’excellents restaurants qui les préparent devant vous – cœur sensible s’abstenir ! Plus tard dans l’après-midi, une pause fraîcheur s’imposera à nouveau et je vous conseille un kakigori, ou glace pilée. Il s’agit tout simplement d’un pot de glace pilée recouvert d’un sirop (sirop au thé vert, au citron, au melon…). C’est plus frais et moins sucré qu’une glace au lait ou un sorbet. Et on en trouve quasiment partout. En été, on a envie de manger froid : et c’est tout le plaisir de la dégustation des sômen, ces nouilles blanches très fines qu’on peut tremper dans une sauce à base de soja et de gingembre par exemple. Celles de Miwa dans la préfecture de Nara sont très réputées. C’est d’ailleurs à l’époque où Nara était la capitale impériale du Japon que les Japonais ont « importé » les sômen de Chine.
Aki
En automne, on glisse doucement vers la saison froide, mais avant qu'elle ne soit tout à fait installée, la nature japonaise nous offre quelques-uns de ses meilleurs fruits comme les kaki, orange et juteux, les nèfles ou le raisin de Muscat aux énormes grains qu’on épluchera bien sûr comme tout bon Japonais. Vous l’avez compris en automne, j’aime les fruits japonais et j’ajouterai les mandarines, mikan, délicieuses de l’île du Sud – Kyushu, les marrons, kuri, que vous pourrez manger avec du riz – kuri-gohan.
Fuyu
Et voici l’hiver, on va se réchauffer dans les izakaya et se retrouver entre amis autour d’un nabe, ou fondue japonaise. Enfin, le nouvel an, shôgatsu, vous donnera l’occasion non seulement de repartir à zéro mais aussi de goûter au zôni, un bouillon assez clair à base de légume et de mochi, cette boule de pâte de riz qu’il faut se garder d’avaler d’un coup si l’on ne veut pas s’étouffer !
Tatamisés, les fous de Japon by François-Xavier ROBERT est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Haru
Commençons bien sûr par le printemps, la renaissance après le sommeil hivernal. Le 3 mars a lieu la fête des petites filles, appelée aussi Hina matsuri – la fête des poupées, ou encore, Momo no sekku – la fête des fleurs de pêchers. A cette occasion, on déguste les sakuramochi, petit dessert que j’apprécie tout particulièrement. Les sakuramochi du Kansai, la région autour d’Osaka à l’ouest de Honshu, sont réputés. Ces desserts sont composés d’une feuille de cerisier à la saveur délicatement salée qui enrobe une boule de riz gluant contenant elle-même une délicieuse portion de pâte de haricot rouge sucrée. Lors de cette fête printanière on expose traditionnellement des poupées en l’honneur des petites filles. Et sur l’autel accueillant ces poupées, on ajoute des fleurs de pêchers et une autre spécialité japonaise : le shirozake – ou saké blanc. La première fois que j’ai goûté à ce type très particulier de saké, c’était à Takayama, la petite bourgade traditionnelle du centre de Honshu (pas très éloignée de Nagoya). Le saké de Takayama est réputé car l’eau des montagnes qui coule là-bas est très pure. Pourtant en ce qui concerne le shiro-zake, ce n’est pas la pureté qu’on remarque au premier abord, car c’est un saké non distillé et il a un aspect laiteux. Il faut secouer un peu la bouteille avant dégustation pour que le dépôt se répartisse bien. La saveur douce amère de ce saké est incomparable et vaut vraiment une dégustation.
Natsu
En été, après avoir visité le temple de Shinshoji à Narita (oui, la ville de Narita vaut la peine qu’on s’y arrête ; et pas seulement pour son aéroport), il faut récupérer et reprendre des forces pour supporter la chaleur humide. Rien de tel alors que les anguilles grillées, unagi. Dans les petites rues commerçantes entre la gare et le temple, il y a d’excellents restaurants qui les préparent devant vous – cœur sensible s’abstenir ! Plus tard dans l’après-midi, une pause fraîcheur s’imposera à nouveau et je vous conseille un kakigori, ou glace pilée. Il s’agit tout simplement d’un pot de glace pilée recouvert d’un sirop (sirop au thé vert, au citron, au melon…). C’est plus frais et moins sucré qu’une glace au lait ou un sorbet. Et on en trouve quasiment partout. En été, on a envie de manger froid : et c’est tout le plaisir de la dégustation des sômen, ces nouilles blanches très fines qu’on peut tremper dans une sauce à base de soja et de gingembre par exemple. Celles de Miwa dans la préfecture de Nara sont très réputées. C’est d’ailleurs à l’époque où Nara était la capitale impériale du Japon que les Japonais ont « importé » les sômen de Chine.
Aki
En automne, on glisse doucement vers la saison froide, mais avant qu'elle ne soit tout à fait installée, la nature japonaise nous offre quelques-uns de ses meilleurs fruits comme les kaki, orange et juteux, les nèfles ou le raisin de Muscat aux énormes grains qu’on épluchera bien sûr comme tout bon Japonais. Vous l’avez compris en automne, j’aime les fruits japonais et j’ajouterai les mandarines, mikan, délicieuses de l’île du Sud – Kyushu, les marrons, kuri, que vous pourrez manger avec du riz – kuri-gohan.
Fuyu
Et voici l’hiver, on va se réchauffer dans les izakaya et se retrouver entre amis autour d’un nabe, ou fondue japonaise. Enfin, le nouvel an, shôgatsu, vous donnera l’occasion non seulement de repartir à zéro mais aussi de goûter au zôni, un bouillon assez clair à base de légume et de mochi, cette boule de pâte de riz qu’il faut se garder d’avaler d’un coup si l’on ne veut pas s’étouffer !
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dimanche 11 mai 2008
Le pays du thé vert - I
Plusieurs régions japonaises sont réputées pour leur plantation de thé : celle d'Uji près de Kyoto ou au sud de l'île de Kyushu, par exemple. Ici, nous sommes sur les collines qui dominent la charmante petite ville de Shizuoka, environ 100 km au Sud-Ouest de Tokyo, tout près de la péninsule d'Izu.
Les observateurs auront peut-être remarqué les petits ventilateurs en haut des piliers métalliques. Ils sont destinés à assécher un peu les feuilles de thé. Shizuoka, entre mer et montagne, bénéficie d'un climat très agréable mais un peu humide (80% d'humidité dans l'air en été...).
On cueille les feuilles des bourgeons les plus élevés, en bout de branche, les plus tendres, les plus jeunes. Elles sont regroupées par trois en haut de tige. Cette récolte minutieuse et éprouvante dans la moiteur environnante garantie les thés de meilleure finesse.
Il y a deux à trois cueillettes par an dans cette région.
En poudre amer et vitaminé en pot, la feuille quasi intacte verte et fraiche en sachet de papier et aluminium...le thé préparé à la japonaise garde toute sa vivacité.
Le boire, c'est bien ; mais le déguster sous forme de glace, dans la pâtisserie, saupoudré sur des boules de pâtes de riz, en milk shake...c'est parfois encore mieux quand on est gourmand !
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mercredi 30 avril 2008
France / Japon, une comparaison chiffrée
Surface : France 540 000 km2 / Japon 380 000 km2
Population : 60 millions / 127 millions
Capitale : 2,15 millions / 8,5 millions
Conurbation : 11,6 millions en Île-de-France / 35 millions dans la mégapole de Tokyo (avec Yokohama, Chiba, Kawasaki...)
PIB par habitant : 30 000 dollars / 31 000 dollars
Nombre de Japonais (/Français) établis en France (/Japon) : 28 601 / 6 957
Nombre de touristes étrangers : 75.31 millions / 7,33 millions
Nombre de touristes japonais en France (/français au Japon) : 670 000 / 110 000
Source : MINEFI - Revue officielle du 150ème anniversaire des relations Franco-Japonaises 1858-2008
Population : 60 millions / 127 millions
Capitale : 2,15 millions / 8,5 millions
Conurbation : 11,6 millions en Île-de-France / 35 millions dans la mégapole de Tokyo (avec Yokohama, Chiba, Kawasaki...)
PIB par habitant : 30 000 dollars / 31 000 dollars
Nombre de Japonais (/Français) établis en France (/Japon) : 28 601 / 6 957
Nombre de touristes étrangers : 75.31 millions / 7,33 millions
Nombre de touristes japonais en France (/français au Japon) : 670 000 / 110 000
Source : MINEFI - Revue officielle du 150ème anniversaire des relations Franco-Japonaises 1858-2008
mardi 29 avril 2008
TOKYO itinéraires, le retour
Mais pour qui sont ces nuages qui filent sur nos têtes ? Pour la nouvelle édition de Tokyo_itinéraires bientôt en librairie...mi-juin si tout va bien.
Au menu : 3 nouveaux itinéraires, un sur le cinéma, un sur le "kawaii" et un dernier sur le "bio" (dont 3 itinéraires de piste cyclable dans Tokyo), les photos de Floriane de Lassée http://www.florianedelassee.com/ et de Frédéric Gautron http://www.fgautron.com/, une remise à jour de toutes les adresses et liens Internet, 40 nouvelles photos, 50 nouvelles adresses...C'est nouveau, c'est TOKYO !
mardi 22 avril 2008
Ballet de trains à Ochanomizu ou Café lumière
Le Japon est un pays de trains. Il se parcourt en train. J'aime beaucoup cette photo prise près de la gare d'Ochanomizu à Tokyo et qui montre une chorégraphie de trains JR, la ligne Chuô qui croise la Sôbu et une troisième que je n'ai pas identifiée...Cette image on la retrouve, très bien filmée dans le film Café Lumière, bel hommage du cinéaste taïwanais Hou Hsiao-Hsien à Ozu. Autre belle idée de ce film très réussi : l'obsession d'un de ses protagonistes qui est d'enregistrer la "musique" des trains japonais, tous les petits jingles, les annonces des chefs de gare, les bruits saccadés des trains qui arrivent, qui se ferment et qui repartent, le bruit feutré à l'intérieur des wagons...Tous ces bruits qui font partie du voyage.
dimanche 20 avril 2008
Ensô, le cercle Zen
Le cercle de l'éveil, de l'illumination, il ne lui manque rien et il n'a rien d'excessif, il n'est pas fermé montrant l'imperfection de toute chose...il est PARFAIT - dans son imperfection même ! Celui-ci se trouve dans le temple Zen de Raikyû-ji dans la petite ville de Takahashi à 40 km de Okayama, dans la vallée de la Bitchû.
dimanche 13 avril 2008
TOKYO visions nocturnes
La nuit tombe tôt au Japon. Les quartiers de Shibuya et Shinjuku sont ceux qui vivent le plus tard. Ci-dessus c'est la ruelle de Center Gai, qui commence à l'angle du bâtiment qui abrite le magasin Tsutaya et l'écran géant face à la gare de Shibuya, sortie Hachiko.
La nuit tombe tôt au Japon. Ce qui n'empêche pas certains Japonais de se coucher tard.
La nuit tombe tôt au Japon. C'est pour ça que les magasins, les lieux de sortie...sont illuminés de panneaux de néons.
La nuit tombe tôt au Japon. L'art est long. Et le temps est court.
La nuit tombe tôt au Japon. Vu d'en haut, ça donne plus ou moins ça.
La nuit tombe tôt au Japon. Alors on fait du bruit, pour ne pas avoir peur et chasser les fantômes.
Cette petite ruelle, c'est sur Tsukishima. On a le choix entre de nombreux établissements pour déguster des monjayaki - sorte de crêpe liquide que je ne me risquerai pas à décrire. C'est très bon !
Si vous êtes perdu sur Tsukishima, ce konban - petit poste de police de proximité, et les policiers de service pourraient vous être utiles.
La nuit tombe tôt au Japon. Et de jeunes hommes, beaux comme des dieux grecs, errent demi-nus dans les couloirs du métro.
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samedi 12 avril 2008
Golden Gai, premiers pas - une recomposition
22:30 - Higashi Shinjuku (gare de Shinjuku, sortie Est, pour le Kabukichô). Bon, la photo c'est la sortie Sud mais on imagine que c'est l'Est...
Ca, c'est vraiment ce qu'on voit quand on débouche de la sortie Est et qu'on tourne la tête à gauche. Les lignes JR s'en vont vers Saitama, les gratte-ciel de Nishi Shinjuku pointent leur nez.
En route vers le Kabukichô. Pour rejoindre ce quartier "chaud", pêle-mêle de karaokés, salons de "massage", bars, restaurants, pachinko, love hotels...on passera son chemin sans succomber à l'appel du shopping et on empruntera des petites rues piétonnières.
C'est un quartier toujours vivant. Semaine ou week-end, ça bouge en permanence.
Ici, c'est une des rues principales du Kabukichô, avec ses rabatteurs, et son joyeux peuple.
Mais, nous ne sommes pas attirés par ces lumières trop vives et nous préférons contourner le mastodonte par sa droite pour rejoindre le plus discret et plus secret, Golden Gai, autre lieu de perdition alcoolique aux allures underground et au parfum nostalgique des bouis-bouis d'après-guerre.
Dans une de ces petites ruelles, se cache un petit troquet, cultissime...
La jetée ! Baptisé du nom du film (également culte) de Chris Marker, ce micro établissement fait l'objet d'un certain pélerinage (Luc Besson dans les plus récents s'y serait rendu...).
Mais de très nombreux autres établissements apportent leur lot de chaleur et d'humanité à des clients fidèles...bon ici, c'est le repos du valeureux guerrier, de la patronne, la tenancière, la mama, le chef du bar !
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mercredi 9 avril 2008
Yayoi KUSAMA vs. Louise BOURGEOIS
Lors de mon récent séjour nippon, j'ai croisé à plusieurs reprises le travail de Yayoi Kusama, grande dame de l'art contemporain japonais, Sensei - maîtresse femme et maîtresse de son art, comme disent nos amis de l'archipel. Comme je venais de voir la grande rétrospective Louise Bourgeois au centre Pompidou juste avant de partir, le parallèle entre les 2 personnages ne m'a pas sauté aux yeux mais il s'est assez vite imposé. Elles sont toutes les deux nés avant la seconde guerre mondiale WWII. Elles ont toutes les deux, la Japonaise et la Française, vécu et travaillé à New York, y puisant une forte énergie et y développant une vraie originalité. Elles sont toutes les deux à la fois peintre, sculpteur, artiste conceptuel, touche à tout de génie, vivantes et toujours actives.
Ma première rencontre avec le travail de Yayoi Kusama s'est faite sur l'île-musée de Naoshima avec cette magnifique courge, kabocha, jaune et noir...
A Tokyo, j'ai ensuite vu au cinéme Rise de Shibuya un documentaire, Infinity dots, consacré au travail de l'artiste depuis 2005 où elle a réalisé une série de plus de 50 grands formats en noir et blanc. Un livre témoigne aussi de cette expérience ainsi que des travaux antérieurs de Yayoi Kusama, I like myself. Ca, c'est du titre !
Et en sortant du cinéma, j'apprends - grâce à une petite brochure habilement disposée, qu'une exposition présentant des oeuvres des années 50 jusqu'à nos jours à lieu au musée de Matsumoto, petite ville perdue dans les Alpes japonaises.
C'est là où est née Yayoi Kusama et même si c'est plutôt par une grande incompréhension que son travail y a été accueilli pendant des années, la notoriété actuelle de l'artiste lui a ré-ouvert les portes de son pays natal, furusato. Si bien réouvertes, qu'une sculpture monumentale accueille désormais les visiteurs à l'entrée du musée.
Yayoi Kusuma est obsessionnelle. Notamment elle a une obsession pour les points. Elle en a eu une aussi pour les formes phalliques, tout comme Louise Bourgeois...
Les deux artistes ont réalisé des espaces clos : les cells de Louis Bourgeois (peuplées d'objets, de sculpture et de référence psy...) et les pièces de Kusama, ci-dessus et ci-dessous.
Bref, si vous ne les connaissez pas, je vous recommande leur travail qui a constamment évolué durant toutes ces années.
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